Le président du club des Canaris estime qu'il n'est pas question de crise au sein de celui-ci. L'Expression: Votre club fait trop parler de lui en ce moment dans un domaine qui concerne le staff technique. On a même évoqué le terme de crise. Que pouvez-vous nous en dire sur la question? M.H.Hannachi: Dès qu'il s'agit de la JSK, on exagère. On parle de crise. Je ne vois pas où elle est? Si crise il y avait, cela voudrait dire que tout va de travers avec des conflits au sein du Comité directeur du club, entre les joueurs et même avec les supporters. Or, rien de tout cela n'existe. La vie continue le plus normalement du monde à la JSK. Les joueurs s'entraînent et se préparent à débuter le championnat national contre le NAHD. Oui, mais vous n'allez tout de même pas nous dire qu'il n'y a pas de problème soulevé par le coach Jean-Yves Chay? Je ne le nie pas mais de quoi s'agit-il au juste? Je veux simplement renforcer le staff technique et lui s'y oppose. Ce qui m'intéresse dans cette histoire, c'est que les intérêts de la JSK ne soient pas bradés. Je suis là pour défendre mon club et pour cela je suis obligé d'opter pour certaines solutions même si elles ne plaisent pas à tout le monde, notamment l'entraîneur. Mais pourquoi renforcer le staff technique? Ai-je besoin de vous rappeler que les derniers résultats de l'équipe, notamment en Champion's League, n'ont pas du tout été à la hauteur des espoirs placés en elle? Je ne remets pas en cause les compétences de Jean-Yves Chay mais il faut qu'il comprenne que seul il ne parviendra à aucun résultat probant. Il faut qu'il ait quelqu'un pour le seconder car il ne peut pas tout voir à la fois. Son rôle d'entraîneur en chef ne sera pas réduit. Il aura besoin d'écouter son adjoint mais la décision finale lui appartiendra. On a appris que Chay a eu un malaise jeudi matin lors de l'entraînement de l'équipe et qu'il a été évacué sur l'hôpital le plus proche. Fort heureusement, ce n'était pas grave, juste une baisse de tension. En tout cas cela démontre que Chay ne peut supporter la pression qui pèse sur ses épaules et qu'il est impératif qu'il ait un adjoint. Il se dit que vous voulez lui imposer Saïb. Je ne lui impose personne mais je lui ai proposé de prendre Moussa à ses côtés. Celui-ci est un enfant du club. En outre, c'est auprès de Chay qu'il a accompli ses premiers pas en tant qu'entraîneur. Chay le connaît bien et je ne vois pas pourquoi il refuse de le prendre. Chay prétend que, selon le contrat qu'il a signé avec le club, c'est à lui de choisir son adjoint. C'est vrai mais il ne fait rien. Il se complait dans cette situation et pendant ce temps la JSK est en train de rater sa Coupe d'Afrique. Si ça continue, elle en fera de même en championnat national. Vais-je rester les bras croisés devant un tel état de fait qui met en péril la JSK? Ce serait trahir celle-ci de ne rien faire ou de ne rien proposer. S'il s'entêtait à ne pas prendre d'adjoint qu'allez-vous faire? Ecoutez, si c'est au renvoi de Chay que vous pensez, je vous dis que vous vous trompez lourdement. Il n'est pas question de le limoger. Si on venait à le faire, le club en serait lourdement pénalisé car il faudra le payer jusqu'au dernier centime pour la durée de son contrat qui court jusqu'à juin 2007. Dans ces conditions, Jean-Yves Chay continuera mais il devra assumer la responsabilité de ses actes. La JSK est un monument du football algérien qui compte de nombreux supporters qui ne comprendraient pas que leur club rate sa saison. A propos de supporters, il semblerait qu'il y en ait qui ont investi le siège du club mercredi dernier pour apporter leur soutien à Chay. Tout cela est faux. Ce n'est que de la pure invention. Ce n'est pas parce que deux ou trois personnes parlent de Chay qu'il faut croire qu'elles lui apportent leur soutien. Saïb serait donc prêt à rejoindre le club. Moussa est un enfant de la JSK. Lorsqu'on le sollicite pour apporter son concours, il ne refuse pas. Il y a qu'il demande à ce qu'il vienne sans qu'il n'y ait aucune équivoque. C'est normal et nous allons contribuer à lever tout obstacle qui pourrait le mettre dans la difficulté. Il semblerait que le staff administratif installé autour de Chay soit sur le point d'être remplacé. En tout cas Hamid Sadmi est déjà parti. Pour ce qui est de Sadmi, je vous corrige. Il n'est pas parti puisqu'il est toujours dans le comité directeur de la JSK. Il a simplement quitté ses fonctions de responsable de la section football et nous l'avons remplacé par une autre personne. Et en ce qui concerne Hakim Meddane? Il est et demeure le manager général de l'équipe. Il n'est pas question de le remplacer. Je crois qu'on aime bien spéculer sur ce problème à partir du moment où la JSK est un bon sujet d'actualité. Pourtant il se murmure que vous auriez contacté Aziz Benhamlat pour lui confier le poste de manager général. Je tiens à démentir catégoriquement cette information. Je n'ai à aucun moment pris contact avec Aziz Benhamlat. Je ne vois pas pourquoi je le ferais puisque je suis satisfait du travail accompli par Meddane. Et pour ce qui est de Robert Nouzaret dont on dit qu'il sera le remplaçant de Jean-Yves Chay? Là aussi c'est un bobard. Je crois que j'ai assez de problèmes comme ça pour m'aventurer à contacter un autre entraîneur étranger qui risque de ne venir que pour se faire de l'argent sur le dos de la JSK. Un mot pour terminer, pourquoi avoir spéculé sur une prétendue tactique choisie par Chay face au CS Sfax juste pour perdre ce match? Je ne peux jurer de rien mais comme je m'aperçois que le coach fait jouer un défenseur latéral qui manque de métier, puis un milieu qui relève de blessure et qui, visiblement, manque de compétition, alors qu'il en a un autre tout prêt sur le banc, j'ai de quoi me poser des questions. Notamment celle qui consiste à se demander si Chay ne pousse pas la JSK à la défaite pour se faire limoger et empocher le gros lot en matière d'indemnités.