Pus fort qu'avant le Ramadhn 1444, les magistrats et greffiers de l'immense bâtisse d ' Hussein dey (cour d'Alger) ont repris le travail, sans beaucoup de peine. Et comme les justiciables, certains avocats venant de loin, ont montré leur courroux, lorsqu'ils ont émis leur désir d'être reçus par les deux chefs du tribunal, la présidente, Imène, et Moussa Guerroumi, procureur de la République, alors que ces derniers étaient en plein conclave, du fait du passage des inspecteurs du ministère de la Justice, dont l'action à Alger, est carrément fustigée par des avocats d'autres cours : « Pourquoi ces mêmes ''contrôleurs'' ne se déplacent pas chez nous où tout semble endormi ? s'exclame une « robe noire » du bâtonnat de Mascara, que suit une jeune avocate de Batna, où tout ne va pas pour le mieux. Dans les deux couloirs des juges d'instruction, c'est le branle-bas. Les va-et-vient sont insupportables. Les avocats sont contrariés. Il y a du monde, et comme il faut bien entendre tout ce beau monde, il va falloir s'armer de patience. Me Ahmed Benaïcha, d'Alger-Centre, Me Oualid Laouar, Me Med Djediat, Me Khalil Benabès, le délégué du bâtonnier, papotent en attendant leur tour. Il y a celui qui est là pour une escroquerie ou une rixe à El Maqaria, une tentative de vol du côté de la cité « Amirouche », ou encore un malentendu entre voisins.