Le retour de l'industrie automobile en Algérie se confirme avec l'avancement significatif du projet de construction de l'usine Fiat. Selon les dernières informations, le projet est dans les délais prévus, et d'ici la fin de l'année, nous pourrions voir circuler fièrement sur nos routes algériennes de belles italiennes arborant l'accent bien de chez nous. En effet, la Fiat «made in Bladi» devrait bientôt sortir des chaînes de production, avec une date de lancement prévue pour décembre prochain. Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a reçu, lundi dernier à Alger, une délégation du groupe Stellantis-Fiat, lors d'une audience consacrée à l'état d'avancement des travaux du projet de construction de l'usine Fiat à Oran, selon un communiqué du ministère. Cette rencontre a permis aux représentants du groupe Stellantis-Fiat, dirigé par Samir Cherfan, directeur de la région Moyen-Orient et Afrique, de faire un point précis sur le projet de construction de l'usine Fiat à Tafraoui, dans la wilaya d'Oran. «L'objectif est de mettre en service cette usine avant la fin de l'année 2023 et de présenter les perspectives de développement, notamment en ce qui concerne les investissements, la sous-traitance, la formation et l'exportation», précise le communiqué. Les discussions entre les deux parties ont confirmé «l'absence de problèmes pouvant entraver la bonne exécution du projet», souligne-t-on. Aoun a réitéré son soutien et son appui aux services spécialisés du ministère pour ce projet stratégique et structurant. Il a également exhorté le groupe Stellantis à respecter tous ses engagements et à accélérer la mise en service de l'usine Fiat à Oran, afin de favoriser le développement économique et industriel du pays, tout en répondant aux attentes des citoyens. Ce projet de construction de l'usine Fiat en Algérie revêt une grande importance pour l'économie nationale. Il permettra non seulement de relancer l'industrie automobile dans le pays, mais aussi de créer des emplois et de stimuler les activités connexes, notamment la sous-traitance et la formation. Il s'agit dans le cours terme de répondre aux besoins du marché algérien en automobile, de plus en plus grandissant. Surtout que l'arrêt des importations de véhicules neufs, pendant plus de 4 ans, a complètement perturbé ce même marché. En l'absence du neuf, l'occasion a atteint des niveaux qui frôlent l'indécence, faisant de la voiture un rêve pieu pour de nombreux Algériens. Le retour des importations en ce début de l'année a quelque peu permis de stabiliser le marché. Néanmoins, le retard enregistré dans l'arrivée des nouvelles marques n'a pas encore permis un retour à la normale. Pour le moment, seul Fiat a commencé les importations en attendant l'arrivée de Opel et JAC. Ces derniers ont obtenu leurs agréments mais n'ont pas encore commencé à importer. D'autres marques sont aussi attendues, mais rien n'a filtré pour le moment. Ce qui fait que le marché demeure encore très instable. L'arrivée des nouvelles marques et l'entrée en production de cette usine doit permettre de réguler plus ou moins les choses. On devrait ainsi voir le bout du tunnel en 2024. Cela avant de penser, à moyen terme, à aller vers l'exportation des véhicules produits en Algérie. Le gouvernement algérien et le groupe Stellantis-Fiat semblent ainsi travailler en étroite collaboration pour mener à bien ce projet d'envergure. Les Algériens peuvent donc aspirer à acheter à crédit des véhicules montés par des mains algériennes. L'usine Fiat qui sera faite avec de vraies normes, contrairement à ce qui s'est fait auparavant, marquera une étape importante dans le développement de l'industrie automobile du pays, tout en offrant aux consommateurs locaux des options de qualité répondant à leurs besoins et à leurs préférences. La voiture «made in Algérie» passe la deuxième...