En quittant la mer, des centaines de vacanciers, venus de plusieurs contrées du pays, choisissent de se diriger vers l'est de la wilaya de Béjaïa. En effet, ces touristes découvrent une nature à vous couper le souffle. L'oued Agrioun, les peupliers et les bananiers aux abords de la RN9 plongent certains visiteurs, du Sud plus particulièrement, dans un profond ébahissement: «Pourquoi aller chercher ailleurs, ce que l'on peut trouver chez soi. Sommes-nous en Algérie ou dans une zone tempérée de l'Asie?», dira un touriste venu d'In Salah avec sa famille. Une autre dame originaire d'Adrar était plutôt préoccupée par la prise de photos et laissa entendre qu'«il n'était pas question de rater une prise», avant de lancer aux autres touristes: «Ici, nous sommes en Côte d'Ivoire». Plus loin, la cascade de Kefrida, déversant ses eaux sur une hauteur de 50 mètres. Le site paradisiaque est implanté à l'intérieur d'une forêt de chêne-liège. Le lieu grouille de monde et certains se donnent même à quelques exhibitions. Là, il faudrait ouvrir une parenthèse d'où l'aménagement imminent du site. Plus loin encore, les fameuses gorges de Chaâbet El Akhra. A l'entrée et au fin fond du ravin est gravée sur une pierre plate la phrase suivante «Les premiers hommes qui passèrent par cette rive furent des soldats dirigés par le commandant Bageaud». Comme quoi histoire et tourisme ne font qu'un. Certains vacanciers étaient à leur tour occupés à nourrir les singes magot. D'autres préfèrent s'installer à même les ponts jouxtant les précipices. «Ces beaux endroits sont pétris d'histoire, c'est ici qu'on balançait les Algériens lors du massacre d'un certain printemps de mai 1945», lança un vieil homme à sa femme. C'est dire que les vacanciers qui ont préféré se rendre à travers ces endroits de la région est de Béjaïa ne seront nullement déçus et ils ne l'ont pas fait par hasard. Bref, il ne reste plus qu'à souhaiter de bonnes vacances à nos concitoyens.