C'est à s'interroger sur les vraies causes de ce sujet qui est censé, en temps normal, respecter les règles du code de la route surtout dans des situations aussi délicates qu'imprévues, exigeant plus de vigilance et de réflexes lourdement sanctionnés par la nouvelle réglementation en la matière en cas de non-respect, et qui redevient dans un cortège de fête un véritable fou furieux, faisant fi du moindre civisme pour mettre de côté tout ce qui est prudence pour soi-même, pour les siens et pour les «defaâ» qui accompagnent la voiture de la mariée, à croire que le coeur de la dulcinée cesserait de battre pour son prince charmant, si elle n'est pas «livrée» dans une course-poursuite digne des grands rallyes. Que dire également de ces accompagnateurs, femmes et hommes, jeunes, enfants et adultes, en majorité mis sur leur trente et un, émerveillés par les muses d'un «grand jour» et tout obnubilés par l'air festif rendu à coups de klaxon, de youyous, de feux de détresse et de décibels musicaux, générés par des bolides version Mercédes, Touareg etc., qui se disputent, le temps d'un trajet, la tête du peloton pour la meilleure prise de vue, qu'un apprenti caméraman cherche à immortaliser au risque et au péril de sa vie, à en juger par sa position de filmer! A une heure de route seulement, entre Aïn Defla et Chlef (63km), pour ne citer que la RN4, des dizaines de cortèges se suivent, se croisent et ne se ressemblent pas, mais ont le même point commun : la débandade. Comme c'est l'été et la période des fêtes, les mariages y sont célébrés quasiment tous les jeudis et vendredis où l'on peut assister à des spectacles à couper le souffle, que ces chauffards mesurent, avec une note de promotion, à la seule prouesse de leurs grosses cylindrées de dernière génération, et par un comportement aussi ridicule que périlleux, tels que vitesse excessive, dépassements très dangereux (en troisième position et même à droite!), circulation en double file et rapprochée etc. De tels fêtards se croient être les maîtres de la route pour multiplier les infractions et mettre en danger les usagers venant dans leur sens ou dans le sens inverse, car si, par malheur, vous vous trouviez dans leur trajet, il serait très prudent de céder le passage contre votre gré ou de vous ranger sur le bas-côté. Sous peine d'essuyer une incartade ou une moquerie dont ils ne se gêneraient nullement de vous infliger si vous lésinez sur votre droit de priorité. Ne dit-on pas à juste titre: Fi ta-ani salama wa fil âdjalati nadama? Alors roulez lentement, vous êtes tranquille et roulez vite, vous aurez des remords...