Décidément, il règne un désordre à couper le souffle sur le tronçon de la RN9 traversant la ville de Darguina. En effet, cette cité qui était jadis havre de paix très enviée pour son environnement sain est aujourd'hui plongée dans une pollution engendrée par des milliers de véhicules formant d'interminables bouchons. Désormais, pour traverser la chaussée, il va falloir s'adonner à de nombreux calculs sinon le moindre faux pas peut s'avérer fatal. L'exiguïté du tronçon, l'absence totale de signalisation et d'aménagement de la chaussée mettent en exergue un service d'ordre complétement dépassé. «La question qui se pose, est que se passera-t-il dans une dizaine d'années? Et au train où vont les choses, je suis plutôt pessimiste» précisera un habitant de Darguina. Au risque de nous répéter cette artère principale de la cité a été réalisée pendant l'occupation française et les choses n'ont pas évolué d'un iota depuis. «Avec l'approche de la rentrée scolaire et en l'absence de passages cloutés, il faut s'attendre au pire», enchaînera une autre personne. C'est dire qu'il ne fait plus bon vivre à Darguina. Aussi, il faut reconnaître que la seule solution a cet énième problème est de dévier la route par l'oued Agrioun afin qu'elle rejoigne le tunnel, mais ceci risque de durer, eu égard à l'importance du projet. Pour l'heure, ce sont les habitants de la cité qui se morfondent dans une atmosphère contenant du gaz carbonique dégagé par les «camions mastodontes», qui y circulent. Il est vrai, aussi, qu'il est de plus en plus difficile de trouver un peu d'oxygène.