A travers les différentes et nombreuses décisions qui sont venues enrichir ces dernières années le champ d'action de la politique du secteur de l'habitat et de la construction, le parc logement dans la wilaya de Blida reste très dérisoire, avec plus de 70% de la population concentrée dans seulement dix communes. Selon la Direction de l'urbanisme et de la construction de la wilaya de Blida, le déficit accumulé par cette wilaya est important. Le nombre d'habitants que compte la wilaya de Blida dépasse les 800.000 âmes, avec un parc logement insignifiant et dérisoire à la fois eu égard à la demande importante et à l'effort non négligeable consenti par l'Etat. 50.000 constructions précaires enlaidissent le paysage de cette wilaya, et des efforts sont menés en direction du déficit à combler sur les différents exercices et ce, au titre des différents programmes de construction de logements au bénéfice de cette wilaya. En dépit de la situation négative à laquelle fait face la wilaya, ce responsable met surtout l'accent sur les actions de l'Etat dans ce sens, soulignant que la stratégie de l'Etat vise la diversification de l'offre de logement afin de faire face aux besoins de la population, tant urbaine que rurale. Ainsi cette stratégie a été, selon ce même responsable, bénéfique pour la wilaya de Blida avec l'aide au logement rural dont l'objectif principal est de fixer les populations rurales dans leur région, d'arrêter définitivement l'exode rural et d'atteindre progressivement l'équilibre ville-campagne, et aussi freiner et éradiquer la «gourbisation» des périphéries des villes. Le volet logement social et celui de l'aide à la propriété constituent également des éléments de cette stratégie, à partir des programmes de l'exercice 1997 et de ceux qui ont suivi. Ce responsable abondera dans ce sens. Le programme du logement évolutif qui a, selon lui, échoué dans sa forme, mais pas dans le fond, lequel échec, tient-il à remarquer, a été rattrapé et corrigé ces dernières années à travers une série de mesures d'ordre financier et urbanistique, surtout lorsque ce programme a, au début, profité à des citoyens éligibles, mais pauvres et sans moyens, pour achever leurs constructions par l'octroi d'une rallonge budgétaire d'au moins 150.000 dinars par logement évolutif et de permettre à la wilaya de rattraper plus de 700 logements évolutifs à l'abandon. Ces actions concernant le logement évolutif sont suivies par un nouveau programme, celui du participatif, à travers des aides de l'Etat, et des aides indirectes, à charge au bénéficiaire d'achever sa construction dans de meilleures conditions. La wilaya de Blida enregistre ces dernières années un taux d'urbanisation effarant, en témoignent les statistiques de la Direction de l'urbanisme et de la construction de la wilaya, qui relèvent que plus de 70% de la population sont concentrés dans seulement dix communes et que le taux d'urbanisation a atteint les 85% pour une population de 800.000 habitants. Pour rappel, la wilaya de Blida compte pas moins de 25 communes dont la moitié située dans la plaine de la Mitidja, causant des déséquilibres à l'écosystème de la région. Cette situation a eu des répercussions négatives à tous les niveaux. A commencer par l'agriculture qui se trouve «pénalisée» par la confiscation de grandes superficies arables et la réduction des espaces et ressources hydriques de la région. A cet état des lieux, s'ajoutent d'autres conséquences, notamment la population qui endure la croissance de la demande sur le logement et les équipements nécessaires de moins en moins disponibles. Devant cette situation, d'urgentes dispositions ont été prises à savoir le dégagement de nouvelles assiettes constructibles dans la région qui se trouvent plus au Sud ainsi que la mise en place d'une politique de développement des piémonts et de la densification des tissus urbains en les restructurant et en les rénovant. Sauf que ces politiques se heurtent sur le terrain à d'innombrables problèmes comme les insuffisances liées aux mécanismes et instruments d'aménagement ainsi que l'éternel problème de financement auquel sont confrontées les collectivités locales. A cela, s'ajoute le manque de contrôle sur le terrain principalement dû à la superficie et à l'ampleur de la tâche dont sont chargés les contrôleurs.