Seuls les membres du secrétariat de l'instance exécutive sont habilités à superviser l'opération. Belkhadem a signé avant-hier l'instruction codifiant l'organisation et le déroulement de l'opération de renouvellement des bureaux de mouhafadhas. La mission a été confiée, exclusivement, aux sept membres du secrétariat de l'instance exécutive qui doivent répartir entre eux les 51 mouhafadhas. Belkhadem indique prendre part à cette mission quand son agenda le lui permettra. Le renouvellement des bureaux de mouhafadhas se fera à bulletin secret s'il n'y a pas consensus autour d'une liste. Le choix du mouhafedh se fera de la même manière, explique Belkhadem, lors d'un point de presse tenu à l'issue de la réunion du secrétariat national. L'opération débute ce jeudi. Elle est limitée dans le temps même si le SG du FLN ne dévoile pas la date butoir. Selon son estimatif, il y aurait 1423 kasmas parmi les 1592 qui sont prêtes. On ne peut donc procéder au renouvellement des mouhafadhas là où des kasmas ne sont pas encore installées. Comme il a souligné son rejet du cumul des mandats pour ceux qui occupent des postes dans des institutions élues. Certains responsables de bureaux de kasmas peuvent prétendre à l'élection pour la mouhafadha, annonce-t-il. Belkhadem a répondu aux questions des journalistes, principalement, à celles en relation avec la réconciliation nationale. Il a indiqué que la commission, que préside le chef du gouvernement, doit se réunir mercredi pour faire le bilan. Il a abordé les délais impartis par l'ordonnance portant application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en soulignant que de telles mesures relèvent des prérogatives du chef de l'Etat. Il a répondu à une question relative aux récentes déclarations de Madani Mezrag. Il estime ne pas être au courant du contenu de ces déclarations tout en relevant que «personne n'est partie prenante dans le processus de réconciliation puisque le peuple l'a plébiscitée» ; une manière de dire que Mezrag est libre de faire les déclarations qu'il veut, mais qui semble un peu trop bavard à son goût. Idem pour Anouar Haddam qui a proposé une conférence nationale. Belkhadem répond qu'elle n'est pas au programme de l'Etat algérien. La réconciliation a un double sens, moral et politique, et doit, en conséquence, être poursuivie jusqu'à son parachèvement. «Nous sommes en tout cas contraints d'appliquer le texte qu'a plébiscité le peuple algérien», conclut-il. L'absence prolongée du président Bouteflika a été également soulevée par les journalistes. Il répond: «Vous le verrez très prochainement». Promesse tenue puisqu'ils le rencontrent, aujourd'hui, à l'hôtel Hilton.