Il y a des moments dans la vie de tous les jours, des interventions qui vous glacent le sang, à partir de fortes déclarations enflammées qui vous laissent, en plus, sans voix. C'est ce qui est arrivé, il n'y a pas si longtemps, à un ministre de souveraineté de la République, qui s'est longtemps demandé, si l'élu qui venait de prendre la parole, devant ses pairs, vivait bien en Algérie, tant les propos «puaient» une gratuite et populiste, exagération! Et c'est le moins qu'on puisse écrire. Il nous a semblé utile de revenir sur ce morceau d'anthologie, de la vie parlementaire. S'adressant aux élus nationaux, il y a moins d'un trimestre, et il est utile de le rappeler, Abderrachid Tabi, le longiligne et élégant, ministre de la Justice, garde des Sceaux, a eu de grands et forts «mots» en direction d'un élu national, lequel en s'emparant du micro, et exagérément poussé à l'«exploit», garantissant un direct, s'en était pris à un texte, que le ministre allait présenter à l'Assemblée populaire nationale, d'un peu partout à travers le monde d'une manière annonçant le prochain cataclysme du régime, du gouvernement et de l'Etat! Voulant probablement rentrer chez lui, le lendemain aussitôt l'audience levée et les houleux débats, sous les ovations de ses électeurs, l'élu a textuellement annoncé devant toute l'Assemblée et le peuple algérien, sans compter les étrangers, «qu'il fallait d'abord mettre à mort les pénuries et remplir les étalages, avant de sévir contre les fraudeurs, et autres trafiquants !» Dans sa réponse directement à l'orateur du jour, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, arcbouté au-dessus de son micro, avait peine à retenir une folle envie de gueuler, et le mot n'est pas fortuit, que le discours de monsieur le représentant du «peuple», était, on ne peut mieux pessimiste! «Vous êtes réellement, conscient de ce que vous avancez ? Les étals sont à ce point, vides? Votre intervention a craché le feu!»,a dit Tabi, complètement abattu, malgré son gabarit, Allah bénisse! Et le ministre avait une folle envie de dire des mots très durs en direction du «héros» de la journée. D'ailleurs, après le savon de Tabi, l'élu se fit petit, plus petit que son petit doigt, tant il venait de constater, que vouloir jouer au grand orateur, ne menait qu'aux ennuis !