La salle de conférence, à la Maison de la culture de Bouira où se célébrait ce jeudi 15 septembre, la Journée nationale de l'imam, n'a pas été assez grande pour contenir tous les imams et leurs proches venus de partout pour fêter cette journée. À cette occasion, le wali qui a pris la parole devant cette assemblée a mis en avant le rôle de ces hommes qui ont voué leur vie au culte et à la gloire d'Allah. « Vous êtes un rempart contre les idées subversives qui cherchent à nuire au pays et à la société », a-t-il souligné. Le documentaire de douze minutes projeté dans la salle devant ces hommes qui ont adopté la couleur blanche de leur costume, signe de pureté et de spiritualité, illustre quelques séquences de cette vie au service de la foi, mais aussi de la citoyenneté, car ces scènes montrées sont à la fois prises à l'intérieur de la mosquée où on retrouve nos imams en prière, en méditation ou enseignant le Coran à des enfants, mais également dehors, dans la rue, allant au- devant des gens et sympathisant avec eux. Le documentaire a fait savoir que 9 800 enfants fréquentent ou ont fréquenté l'école coranique. Cette journée qui n'en est qu'à sa deuxième célébration va certainement chercher à marquer davantage les esprits par des prises de paroles pour semer les graines de la spiritualité, étouffée par un matérialisme de plus en plus débordant, de plus en plus effréné. L'occasion a aussi permis d'honorer une vingtaine d'imams dont le mérite a été souligné. Si des femmes ont été également honorées en cette journée, c'est sans doute au titre d'épouses ou de mères d'imams décédés, comme celui de Bir Ghbalou, mort sur la route alors qu'il se rendait à la mosquée à l'heure de la prière.