Ces islamistes ont été surveillés à la trace pendant neuf mois par les agents de Scotland Yard et ceux du MI5. Quatre des 14 suspects interpellés, samedi dernier à Londres, ont transité par les maquis algériens a rapporté la presse britannique reprenant les propos des responsables des services de sécurité espagnols et du MI5. Ces présumés terroristes ont rencontré des djihadistes algériens et visité des camps d'entraînement islamistes soulignent ces médias. Ils se sont également rendus au Maroc et en Tunisie. Selon la police, les arrestations ont été planifiées et conduites grâce à des renseignements. Elles concluent que de nombreux mois de surveillance et d'enquête de plusieurs services soupçonnant la mise au point et la préparation d'actes de terrorisme. En effet, les mouvements de ces islamistes ont été minutieusement surveillés pendant neuf mois par les agents de Scotland Yard et ceux du MI5, avant de confier l'enquête aux autres services de sécurité dont les espagnols. Quatre de ces suspects sont en effet entrés en Espagne, en avril, avec quatre autres personnes via la France. Ils se sont ensuite rendus quelques jours plus tard dans le nord de l'Afrique (l'Algérie, la Tunisie et le Maroc Ndlr) à bord d'un ferry commercial, a indiqué le ministère espagnol de l'Intérieur ajoutant: Peu après, ils sont rentrés en Espagne et ont quitté le territoire en direction de la France par une frontière terrestre. Le ministère espagnol de l'Intérieur souligne également, que leur transit par l'Espagne a été dûment signalé aux services de renseignements étrangers intéressés. Dans la nuit de vendredi à samedi à Londres, la police britannique a interpellé quatorze personnes lors d'un coup de filet antiterroriste suite à la perquisition d'une école islamique dans le Sussex. L'opération n'a apparemment pas de lien avec le complot présumé contre des avions transatlantiques, déjoué il y a trois semaines. Elle est également sans rapport avec les attentats qui avaient fait 52 morts et 700 blessés le 7 juillet 2005 à Londres. Les 14 suspects sont des hommes, à l'identité non précisée, détenus dans un commissariat du centre de la capitale britannique. Des sources sécuritaires ont indiqué que l'enquête sera concentrée en partie sur l'entraînement, le recrutement et l'encouragement présumé à commettre des actes terroristes. Les services de renseignements anglais tentent actuellement de surveiller des milliers de personnes qui pourraient nuire à la sécurité, selon Peter Clarke, chef de l'unité antiterroriste de Scotland Yard. M.Clarke a indiqué que la Grande-Bretagne assistait à une augmentation de la menace émanant d'extrémistes ayant grandi au Royaume-Uni. L'arrestation des 14 islamistes pose plus de questions qu'elle n'apporte de réponses sur le danger du phénomène terroriste aux frontières algériennes au moment où les délais d'application des textes de la charte pour la paix et la réconciliation nationale ont expiré. Depuis l'enlèvement des 32 touristes allemands au sud algérien en 2003, la situation sécuritaire a attiré l'attention des services de renseignements américains. Le Pentagone estime que le Gspc algérien a établi un point d'appui dans cette région isolée. Un rapport récent du département d'Etat affirme que le sud algérien s'est transformé en “zone de sécurité” pour les terroristes du Gspc. Plusieurs programmes de formation militaire ont été initiés par le Pentagone, ces dernières années, pour renforcer les capacités de lutte antiterroriste.