Trop d'incidents familiaux créent l'évènement d'un soir pour voir le procès-verbal de police atterrir souvent sur le pupitre du procureur et le juge du siège! Or, les policiers ou les gendarmes, représentent l'autorité. Normalement, leur intervention suffit à éteindre l'incendie et les poursuites s'arrêtent à la porte du commissariat ou de la brigade de gendarmerie. Cependant, la politique de prestige et la course aux «chiffres» font que ces incidents mineurs arrivent jusqu'aux juridictions et en avant pour l'inutile perte de temps pour les magistrats et le justice! Les magistrats ont en assez d'avoir sous les yeux, des dossiers de coups et blessures, par exemple, entre conjoints qui peuvent être traités soit à la brigade de gendarmerie, soit à la sûreté urbaine du coin. Ce n'est pas pour fuir leur responsabilité, mais simplement parce que la société a évolué depuis un certain temps, et lorsqu'on dit société, la justice en fait largement partie. Une dispute entre un mari et sa moitié, même si ce malentendu se termine par des coups et blessures, ne devrait pas systématiquement arriver au parquet, et par ricochet, devant le juge du siège. Les scènes de ménage existent bel et bien et c'est normal que l'autorité s'en mêle, lorsque ces scènes de ménage débordent sur les coups et blessures ayant abouti à des arrêts de travail! Depuis le temps que nous suivons les débats où les parties en présence font étalage de leur rancoeur, de leur haine et assez souvent, de leur désir de voir l'agresseur être puni pour les faits reprochés, telle que le stipule la loi, on peut assister aujourd'hui en mars 2020, à des procès spectaculaires, incisifs, où tout est dit pour le bon sens de la justice, une justice libérée de toutes les contraintes passées. On imagine fort mal aujourd'hui, une «intervention» extra judiciaire se voulant salvatrice d'un inculpé en détention préventive, auteur de coups et blessures volontaires, ayant entrainé un arrêt de travail.