Le paysage politique algérien est, depuis peu, aux prises avec un remue-ménage interminable. Depuis le lancement de la toute première initiative autour du renforcement du front interne, par un groupe de partis en juillet 2022, la scène politique nationale s'emballe. La dernière sortie en date, est celle du président du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, qui vient d'appeler les hautes autorités du pays à l'organisation d'une conférence économique nationale. Pour Douibi, qui s'adressait à ses militants à Constantine, c'est à l'Etat qu'échoit la responsabilité d'organiser une telle conférence, regroupant l'ensemble des sensibilités politiques et idéologiques, ainsi que toutes les composantes sociales, économiques et l'ensemble des intervenants et acteurs. Pour étayer son argumentaire sur la question, Douibi relèvera, par ailleurs, que le pouvoir d'achat des ménages continue de s'éroder davantage avec cette rentrée sociale, qu'il qualifie de difficile, à cause de l'évolution de l'inflation et la hausse vertigineuse continue des prix à la consommation. Il fera état des menaces et dangers sécuritaires et géopolitiques qui guettent le pays, appelant à davantage de vigilance et de sensibilisation des différentes composantes de la société algérienne. Tout en appelant le gouvernement à fournir davantage d'efforts pour « garantir une vie digne au citoyen », le chef de file d'Ennahda estimera que l'amélioration de la situation sociale des Algériens, passe impérativement par la réussite de la bataille économique durable. Douibi estimera que « pour assurer une bonne relance effective et efficiente, ainsi que des perspectives prometteuses pour édifier une économie forte et résiliente, il faudra s'assurer d'une base élargie, qui adoptera ce projet national ». Le chef de file d'Ennahda considère qu'un tel projet aura le mérite de « réaliser, primo, le développement économique visé, secundo de répondre aux revendications sociales et aux attentes des jeunes diplômés, et tercio libérer les décisions souveraines de l'Algérie ». Pour ce faire, Douibi cite nommément le gouvernement comme étant la partie à laquelle échoit la responsabilité d'organiser une telle conférence et d'en assumer les recommandations et directives.