C'est la reprise. Unique dans son genre et autonome dans sa gestion, L'Etablissement Hospitalier universitaire 1er Novembre 1954 de l'USTO reprend la vocation pour laquelle il a été conçu, prodiguer des soins de haut niveau dignes des hôpitaux européens. Dans ce sursaut sanitaire qu'elle a entrepris, la nouvelle direction a, à peine installée, repris la situation en s'imprégnant de cette incontournable réalité en relançant les activités restées en hibernation pour des raisons ou autres. Il s'agit entre autres de relancer une activité médicale amplement maîtrisée par cet établissement, la greffe rénale. En fait, cet'exercice de cette pratique ne pose plus de problème, du moins chez l'administration ayant mis en place tous les moyens pour ne la faire valoir que chez les spécialistes ayant acquis une grande maturité en la pratiquant comme un simple sport de routine. «Pour peu qu'il y ait des donneurs», a-t-on fait savoir. «Réussir un tel challenge est tributaire de la conjugaison des efforts à fournir, vaille que vaille, par l'ensemble des intervenants», a-t-on ajouté. C'est ainsi que la direction générale a jugé utile de ne rien laisser au hasard en décidant de la redynamisation de cette activité. Se préparant pour relancer cette activité, l'ensemble des intervenants se sont regroupés dans une réunion, présidée par le directeur général de l'EHU, Rabah Barr. Cette rencontre de haut niveau a été rehaussée par la participation des membres de la commission pluridisciplinaire spécialisée comprenant des praticiens hautement spécialisés. Il s'agit notamment des médecins ayant à exprimer leur avis lors des explorations médicales précédant l'acte chirurgical dont les spécialistes en urologie, les spécialistes de la transfusion sanguine, les spécialistes du laboratoire de pharmacologie. «Le consensus a été commun chez l'ensemble des participants à cette rencontre», a-t-on fait savoir. Si ces médecins ont été communs à souligner leur volonté et la nécessité du retour de la greffe rénale, ces derniers ont tranché le cas de cette problématique en mettant leur savoir au service des patients les attendant. Ils n'ont pas plus rechigné en manifestant leur mobilisation pour les journées des 13 et 14 octobre, en vue de procéder, en l'espace de deux jours, à 10 greffes. Dans les discussions qu'ils ont tenues, les praticiens ont été unanimes à faire valoir la greffe rénale à observer dans la prochaine étape à partir de la personne décédée. Plus que jamais, la situation est d'autant plus urgente que le don du rein est plus qu'indispensable. Dans ce sillage, l'on fait état de «15000 patients en attente de transplantation rénale». «L'Algérie compte 4 millions de malades, d'âges différents, souffrant de maladies néphrologiques», a-t-on fait savoir, déplorant «le déclin, ces dernières années, des dons de reins». Les praticiens font tout de même face à un sérieux problème, le déclin du don des reins, d'où le déclin des greffes. La greffe rénale a connu une baisse sensible», a-t-on indiqué, expliquant qu'«elle est passée de 300 greffes en 2017 à moins de 100 transplantations ces dernières années». La situation s'est corsée à l'avènement de la crise sanitaire. L'ensemble des activités ont été mises à l'arrêt. «Le temps est à rattraper», a-t-on annoncé, expliquant que «les interventions liées aux transplantations rénales ont été arrêtées lors de la crise sanitaire» qui a sérieusement impacté cette spécialité, notamment dans le volet lié à la prise en charge de patients souffrant de problèmes rénaux, et très précisément la greffe, particulièrement au niveau de la partie ouest du pays». Par ailleurs, le ministère de tutelle met en place «des solutions pour procéder à la restructuration de l'Agence nationale de la transplantation» et réactiver la société civile, en la sensibilisant sur «la nécessité du don d'organes». D'autant plus que le nombre des patients atteints des problèmes rénaux est en constante évolution. La prise en charge et le traitement prématuré de cette maladie épargnent aux malades l'anémie et autres complications, comme les maladies des os, leur solidité et leur tenue. Aujourd'hui, l'Algerie compte pas moins de «26500 patients atteints de cette maladie chronique et 25000 autres soumis à la dialyse permanente».