Momentanément interrompu suite à l'apparition de la pandémie de Covid-19, le programme de 40 interventions du genre par an a été relancé. L'équipe médicale multidisciplinaire du CHU Ibn Rochd, menée par les professeurs Ahcène Attik de Annaba et Hacen Chaouch d'Alger, a pratiqué avec succès, samedi, deux transplantations rénales sur un homme de 41 ans et une femme de 44 ans, respectivement originaires des wilayas de Skikda et de Tébessa, selon un communiqué de la cellule de communication de cet établissement hospitalier. Cette source affirme que, ce faisant, les deux éminents spécialistes et les membres de leur équipe ont relancé le programme de 40 interventions du genre par an lancé en 2018 et momentanément interrompu, suite à l'apparition de la pandémie de Covid-19. Et d'indiquer que la préparation des donneurs et des receveurs s'est faite par vidéoconférence dans des conditions satisfaisantes au niveau du service de néphrologie et de transplantation rénale du CHU de Annaba. L'auteur du document a mentionné que le CHU Ibn Rochd de Annaba est le premier établissement de santé à avoir repris les activités de transplantation rénale à l'échelle nationale depuis l'apparition des premiers cas de coronavirus. "Les équipes médicales et chirurgicales en charge des opérations de transplantation continueront à préparer les malades en respect du programme préétabli tout en prenant toutes les mesures préventives inhérentes à cette conjoncture sanitaire exceptionnelle", est-il ajouté. Il y a lieu de rappeler qu'en décembre 2017 les professeurs Attik et Chaouche avaient réalisé un total de 100 transplantations rénales et qu'ils ont reçu un vibrant hommage de la part du corps médical et de l'Agence nationale des greffes d'organes représentée par Mme Nadia Amar Khodja, lors d'une journée dédiée à la greffe rénale, organisée au palais de la culture Mohamed-Boudiaf de Annaba. En la circonstance, Mme Nadia Amar Khodja ainsi que les médecins et les patients ayant bénéficié d'une greffe rénale avaient souligné la nécessité de revoir les lois qui réglementent l'activité de la transplantation d'organes. Mettant l'accent sur le fait que la transplantation rénale constitue le moyen le plus efficace pour traiter les patients atteints d'insuffisance rénale, ces différents intervenants ont souhaité que ces lois soient au diapason des objectifs de santé, en plus de stimuler la sensibilisation pour encourager les dons d'organes. Les spécialistes du domaine affirment que 300 greffes rénales à peine sont réalisées annuellement en Algérie, alors que les besoins sont estimés à 10 000 transplantations. La Société algérienne de néphrologie signale, pour sa part, que 2 000 greffes du rein par an devraient être réalisées en Algérie pour répondre aux besoins.