Le tribunal d'Hussein-Dey (cour d'Alger) situé dans une bâtisse centenaire, en l'occurrence, l'ex-« palais d'Eté » d''Hussein-Dey a toujours été un petit tribunal pour une population qui est l'égal, ou supérieure à une cour de l'intérieur du pays. En d'autres termes, c'est plutôt l'envergure simplement, d'une cour de justice, qu'a ce tribunal ! Le guichet unique, se trouve au rez-de-chaussée, et est coupé en deux larges salles opposées, ne pose aucun problème. Mais ce qui semble malheureux à dénoncer, c'est le nombre de bureaux où les magistrats d'un nombre très insuffisant, se marchent sur les pieds, qui fait la une de toutes les discussions. Ligotés par ce sacré et malvenu« devoir de réserve », les juges et procureurs ne se prononcent même pas sur la question, de crainte de recevoir sur les phalanges, par les « gardiens du temple » en l'occurrence, pas le ministre de laJustice, garde des Sceaux, mais des « sergents en liberté » , vous savez, ceux qui sont toujours là à surveiller les maladresses, déséquilibres ou déclarations à X, juste pour le plaisir de ridiculiser un magistrat, cet homme ou cette femme, à qui on avait très bien appris à rendre justice, sur des preuves palpables, notamment ! Trois juges d'instruction, qui font le boulot de six ! Trois procureurs qui suent sang et eau pour joindre le matin et l'après-midi, et des magistrats du siège qui ne cessent de faire de la gymnastique, afin d'achever des rôles pas possibles ! L'unique point positif, reste évidemment l'impeccable service d'ordre, qui reste courtois, bon, vigilant mais ferme. Il reste les relations tribunal/bâtonnat, qui sont excellentes grâce au doigté du délégué du bâtonnier d'Alger, Med dit Hassan Baghdâdi. En effet, le blond, affable, jovial, et décontracté, Me Khallil Benabbas est en train d'établir des ponts de passage aux alentours du tribunal, en vue de faciliter les nombreuses démarches quasi quotidiennes, de ses confrères, pour la plupart, des jeunes qui commencent à peine à flirter avec les rudiments du métier.