Le Comité de participation de l'Etat devra se réunir mardi prochain. Le processus de privatisation n'avance pas au rythme escompté. C'est un fait indéniable. Aussi, pour booster ce processus en panne, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements (Mppi), Abdelahamid Temmar, ne cesse de réunir les responsables des Sociétés de gestion et de participation (SGP). La dernière en date a eu lieu ce week-end avec une vingtaine de SGP. Ce rendez-vous hebdomadaire a pour ordre du jour la préparation de la prochaine réunion du Comité de participation de l'Etat (CPE) qui devra avoir lieu mardi. Il y a lieu de signaler qu'en raison du programme chargé du chef du gouvernement la réunion du CPE a été reportée, déjà, à trois reprises et dont la dernière remonte à plus de deux mois. Or, le Mppi devrait, selon certaines informations, présenter une communication en la matière demain au conseil des ministres sur le sujet. Un processus encore en pleine phase de balbutiement. En effet, et en dépit des nombreux appels d'offres lancés à travers la presse, le résultat s'est avéré dans la majorité des cas par un bilan des plus infructueux. Un constat reconnu par Temmar qui a souligné que la privatisation avance à un rythme de 20 entreprises par mois seulement. Aussi, Abdelhamid Temmar a affirmé que le projet de la stratégie de l'industrie algérienne est fin prêt et devra être présenté avant la fin du mois en conseil de gouvernement. Ce projet, selon le Mppi, permettrait une meilleure gestion de l'industrie algérienne et va appuyer le processus de privatisation. Dans ce contexte, la réunion Mppi-SGP aurait permis de faire un tour d'horizon sur près d'une centaine d'entreprises dont les dossiers de privatisation sont ficelés et n'attendent que l'aval du CPE. Il est clair que la gestion de la privatisation des entreprises est à réformer du fait que les retards se situent, le plus souvent, au niveau des SGP qui sont, certes, les véritables «agences» de privatisation même si les dossiers des entreprises privatisables sont peaufinés au niveau du Mppi qui vérifie la transparence des procédures avant de les soumettre pour examen au CPE, seul garant de toute opération de privatisation ou d'ouverture de capital. Néanmoins, l'abrogation par le ministère des Finances du décret n°05-442 du 14 novembre 2005 fixant le seuil applicable aux paiements devant être effectués par les moyens de paiement à travers les circuits bancaires et financiers risque de porter un sacré coup à l'image de l'Algérie. En effet, la Banque mondiale dans son dernier «classement des pays sur les facultés de faire des affaires», rendu public, l'Algérie est, certes, passée de la 123 à la 116e position sur 175 pays. En effet, en plus des lenteurs administratives et des problèmes bureaucratiques, les investisseurs étrangers pointent du doigt, notamment, les difficultés des banques algériennes à s'adapter aux changements.