Alors que le gouvernement fasciste de Netanyahu a ordonné, hier à la population de Ghaza, de «quitter le territoire», le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a entamé hier une tournée dans certains pays arabes dans le but de faire pression pour qu'Israël entame l'offensive terrestre. Le chef de la diplomatie américaine rencontrait à Amman le roi Abdallah II de Jordanie, partenaire de longue date des Etats-Unis, et le président palestinien Mahmoud Abbas. Il se rend ensuite au Qatar, en Arabie saoudite, en Egypte et aux Emirats arabes unis. Blinken a passé la journée de jeudi à Tel-Aviv, où il a redit sa solidarité absolue à Israël, après l'attaque surprise du 7 octobre du Hamas qui a fait plus de 1.200 victimes sionistes.»Nous continuerons à faire pression sur des pays pour qu'ils contribuent à empêcher le conflit de s'étendre et pour qu'ils utilisent leur influence sur le Hamas afin qu'il libère les otages immédiatement et sans condition», a déclaré Blinken jeudi à Tel-Aviv.»Nous discuterons également de la manière dont nous pouvons concrétiser notre vision d'une région plus pacifique, plus prospère, plus sûre et plus intégrée». Les autorités américaines travaillent avec l'Egypte, limitrophe de la bande de Ghaza et premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël, à un projet de corridor «humanitaire» en faveur de la population de l'enclave palestinienne peuplée de 2,4 millions d'habitants. Le Caire a refusé catégoriquement l'injonction sioniste d'ouvrir le passage de Rafa pour accueillir près d'un million de réfugiés palestiniens. Abbas a eu jeudi sa première déclaration publique sur la guerre à Ghaza, après avoir rencontré le roi Abdallah II de Jordanie. Il a appelé à «la fin immédiate de l'agression» contre le peuple palestinien et rejeté le «meurtre de civils, des deux côtés». Il a aussi comparé les déplacements à Ghaza à l'exil palestinien de 1948. Blinken s'est entretenu par téléphone avec Abbas au sujet de l'attaque, l'exhortant à condamner la violence et à maintenir la «stabilité» en Cisjordanie. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, est arrivé hier à Tel-Aviv, pour rencontrer le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Défense, Yoav Gallant, au lendemain de celle du secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken. Le déplacement d'Austin a pour but de souligner «le soutien indéfectible des Etats-Unis au peuple d'Israël et leur engagement pour qu'Israël dispose de ce qu'il a besoin pour se défendre», a indiqué le ministère américain de la Défense. Israël mène des frappes aériennes massives et barbares au regard du droit international sur Ghaza. Le bilan côté palestinien s'élève à plus de 1 700 morts. Washington a également déployé un porte-avions et d'autres navires de guerre en Méditerranée orientale et promis des munitions et d'autres équipements de défense.»Nous leur avons apporté un soutien massif. Plusieurs cargaisons sont arrivées en Israël avec le matériel qu'ils avaient demandé, une autre arrivera aujourd'hui et d'autres encore dans les jours à venir», a déclaré un haut responsable américain de la Défense. Au moins 13 otages israéliens et étrangers ont été tués dans les frappes aériennes israéliennes au cours des dernières 24 heures, a indiqué hier la branche armée du Hamas.»Treize prisonniers incluant des étrangers» ont été tués dans cinq endroits à Ghaza ciblés par des avions de combat israéliens, ont précisé les Brigades Ezzedine al-Qassam, dans un communiqué. Le Hezbollah a indiqué pour sa part qu'il est «entièrement préparé» à intervenir contre Israël en temps voulu. C'est ce qu'a déclaré hier le numéro deux de la formation pro-iranienne devant des centaines de ses partisans qui manifestaient en soutien aux Palestiniens.»Le Hezbollah suit les mouvements de l'ennemi. Nous sommes entièrement préparés et nous passerons à l'action au moment propice», a averti cheikh Naïm Qassem. L'armée sioniste a largué durant la journée d'hier des tracts sur Ghaz,a demandant aux habitants de fuir «immédiatement» vers le sud.»Evacuez immédiatement vos maisons et allez au sud de Wadi Gaza», peut-on lire sur des tracts en arabe largués par des drones. L'ordre donné par Israël aux Palestiniens de se déplacer vers le sud de la bande de Ghaza est «un transfert forcé» et constitue «un crime qui dépasse l'entendement», a estimé le patron de la Ligue Arabe, Ahmed Aboul Gheit. Le secrétaire général de l'institution panarabe estime encore que «ce qu'Israël commet n'est pas une opération militaire planifiée ou étudiée pour déraciner les groupes responsables des attaques contre lui mais un acte de vengeance atroce (...) pour punir les civils impuissants à Ghaza», dans une missive adressée en urgence à Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU qui a condamné vigoureusement cette nouvelle atteinte flagrante au droit international.