La pratique commerciale durant le mois de Ramadhan sera rigoureusement réglementée. Simple avertissement ou réelle menace? A en croire le communiqué qui a sanctionné la réunion du conseil de gouvernement qui s'est déroulé hier, la pratique commerciale durant le mois de Ramadhan sera rigoureusement réglementée. Dans une communication présentée par le ministre du Commerce, un programme d'encadrement et de contrôle du marché, à l'occasion du mois sacré de Ramadhan, a été soigneusement établi. Ainsi, selon le ministre, on assistera à la régulation de la commercialisation des produits, au respect des règles d'hygiène et de protection des consommateurs, au contrôle des pratiques commerciales et à l'interdiction des reconversions conjoncturelles des commerces. A cette batterie de mesures s'ajouteront, toujours selon la communication du ministre du Commerce, de sévères sanctions en cas de manquement aux règlements régissant ce domaine. Voilà une batterie de mesures intéressantes, mais encore faut-il trouver les moyens matériels et humains pour les faire respecter. On se rappelle chaque année, des statistiques que fournit la direction de la concurrence et des prix, du nombre de registres du commerce retirés. Mais aussi des plaintes relatives «au manque d'effectifs et moyens dont souffre cette même direction». Depuis toujours, à l'occasion du mois de Ramadhan, une véritable anarchie s'installe dans la pratique commerciale en Algérie. Durant le mois sacré, des marchés sont improvisés, des produits impropres sont écoulés et des reconversions de commerce s'effectuent sur une simple autorisation de l'APC. L'anarchie a été telle, que le mois de Ramadhan est devenu pour certains citoyens synonyme de commerce et même de gain facile. Les mesures arrêtées au plan intersectoriel au regard d'une demande plus forte et d'une disponibilité réelle des produits, visent, selon le ministre du Commerce, à intensifier l'activité des services. Par ailleurs, le conseil de gouvernement a entendu une communication portant sur les actifs résiduels des entreprises publiques autonomes et non autonomes dissoutes et les actifs excédentaires des entreprises publiques économiques, présentée par le ministre des Participations et de la Promotion des Investissements. La communication a porté sur l'examen des conditions et modalités de gestion de ces actifs à l'effet notamment, de mobiliser des assiettes foncières supplémentaires destinées à accueillir des projets d'investissement. Le foncier industriel a été présenté par de nombreux investisseurs comme étant l'une des plus grandes entraves à leurs projets. Là aussi, le règlement de cette entrave est nécessaire mais pas suffisant. La problématique du système bancaire national demeure posée.