Contrairement aux années précédentes, en pareille époque, les tarifs restent inchangés et très abordables pour les petites bourses. Les commerçants et leurs fournisseurs n'attendent sans doute que l'aubaine du mauvais temps, des vagues de froid et bien évidemment celle du mois sacré de Ramadhan pour augmenter sans trop tarder les prix des produits alimentaires et des fruits et légumes en particulier. Néanmoins, et contrairement aux années précédentes, en pareille époque et à quelques jours seulement du début du mois de jeûne, les tarifs de la mercuriale restent inchangés et très abordables pour les petites bourses. En effet, une petite tournée dans les marchés de la ville de Bouira nous a permis de constater cette réalité des prix affichés par les marchands. Cela dit, par le passé et en ces moments précis, le consommateur éprouve du mal à s'approvisionner face à l'envolée des prix des fruits et légumes qui s'abat comme un couperet sur la tête du citoyen. Sur les étals, ce sont les pommes de terre qui connaissent actuellement une augmentation qui va parfois jusqu'au double du prix pratiqué il y a quelques semaines. Cédées habituellement à 15 jusqu'à 25 DA le kilo maximum, les tubercules sont vendues à 35 DA et plus. Un prix pour le moins inconcevable que ni les citoyens ni même les marchands n'arrivent à expliquer. Surtout quand on sait que ce légume est largement produit dans cette wilaya. Sa culture s'étend sur plusieurs hectares, le long de la plaine des ribs allant de la ville d'Aïn Bessem jusqu'à Beni Slimane, dans la wilaya de Médéa. Comme il y a quinze jours ou un mois, les prix des autres légumes n'ont pas bougé d'un iota. A présent, à l'intérieur du marché principal jouxtant la gare routière de la ville de Bouira, les poivrons, la tomate, la salade sont vendus entre 20 et 30 DA le kilo. Une légère hausse touche néanmoins certains légumes comme les haricots verts, les courgettes et les aubergines qui sont actuellement cédés à des prix variant entre 35 et 45 DA le kilo. Le prix le plus bas, affiché sur les étals des marchands reste sans conteste celui des oignons qui varie entre 10 et 13 DA le kilo. Un prix qui n'a jamais été atteint auparavant, nous ont affirmé de nombreux citoyens rencontrés sur place. Ce qui est certain en ce moment, c'est qu'à Bouira et vraisemblablement dans plusieurs autres wilayas du pays, les citoyens et les petites bourses notamment, restent confiants face aux tarifs pratiqués par les marchands des fruits et légumes. Il est toutefois utile d'espérer que dans peu de jours, la mercuriale en cours ne sera pas ébranlée par la cupidité des adeptes du gain facile et la rapacité de ceux parmi les commerçants qui ne ratent aucune opportunité pour saigner le consommateur.