Aucune anomalie majeure n'a été enregistrée par les services du ministère des Finances. L'Inspection générale des finances (IGF) enquête sur le Programme national de développement de l'agriculture (Pnda). L'annonce a été faite jeudi, à l'APN, par le ministre de l'Agriculture M.Saïd Barkat. «Mon département a sollicité les services du ministère des Finances afin de contrôler les opérations menées sur le terrain, dans le cadre de ce programme, à travers toutes les wilayas du pays», a précisé le premier responsable du secteur, lequel a tenu à lever les équivoques qui entourent ce dossier. En effet, beaucoup d'encre a coulé sur le Pnda. Des informations ont fait état de dépassements, voire de fraude dans la mise en oeuvre des différents projets initiés dans ce secteur qui bénéficie, ces dernières années, d'un intérêt particulier de la part des autorités publiques. Barkat dément et rassure que ces informations ne sont pas fondées. Preuve en est, «les services de l'IGF n'ont enregistré que des problèmes minimes. Le projet dans son ensemble se déroule dans de bonnes conditions». Sur un autre chapitre, le ministre a affirmé qu'il n'y aura pas de problème d'approvisionnement en matière de fruits et légumes durant le mois de Ramadhan. «La production a augmenté de 200% par rapport à l'année dernière. Ce taux avoisine les 20% à Alger, ce qui nous permet d'exporter une part de la récolte à l'étranger», précise-t-il. Rien ne justifiera, à en croire les dires de M.Barkat, les augmentations des prix des denrées alimentaires durant le mois de Ramadhan. Dans ce chapitre, le gouvernement a décidé de lutter contre les marchés parallèles. 20 wilayas seront prochainement dotées de marché de gros. Dans un autre volet, le ministre de l'Education nationale, M.Benbouzid, a affirmé que la décision de transférer les élèves algériens de l'école saoudienne «est irréversible». «L'école en question exerce en contradiction avec la législation du pays» a-t-il témoigné. Afin de conforter cette position, il a énuméré les «infractions» de l'école saoudienne. Benbouzid commence par rappeler que «cette école a vu le jour en 2003 suite à un accord de principe contracté entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et l'ambassadeur saoudien à Alger; ledit accord n'a pas été ratifié, à cette date». Par ailleurs, les programmes scolaires de cette école ne correspondent pas à ceux enseignés dans les écoles algériennes. Le ministère a rappelé à l'ordre, à plusieurs reprises, les responsables de cette école. Des rencontres ont eu lieu entre les parties concernées en vain. «Les Saoudiens ont affiché un rejet catégorique quant à l'application du programme de l'éducation nationale, ce qui est tout à fait de leur droit. Notre devoir, par contre, nous a dicté de transférer les élèves algériens vers d'autres établissements de leur choix». Le ministre de l'Education nationale, qui répondait à la question orale du député Lakhdar Benkhellaf du mouvement El Islah, a souligné que les 530 élèves algériens qui suivaient leur scolarisation au niveau de cet établissement ont été transférés. «Nous avons facilité leur inscription dans les écoles privées et publiques.» 295 demandes ont été déposées au sein de la tutelle et «l'opération se poursuit encore». Aucun problème d'adaptation n'a été signalé, selon le ministre. C'est le cas aussi pour les élèves de l'école égyptienne, créée en 1966. Cette dernière a accepté de créer une section spéciale pour les Algériens. Aucune discrimination n'est pratiquée par le ministère à l'égard des écoles privées, défend le premier responsable du secteur, qui rappelle que l'école française a été créée suite à un accord bilatéral entre l'Algérie et la France.