Il considère que la prolongation serait moralement inacceptable et politiquement grave. L'Union pour la démocratie et la République (UDR) se félicite que ses préoccupations concernant le projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale soient prises en charge dans le texte. L'une, d'ordre politique, indique un communiqué du parti, est que «la défaite militaire du terrorisme ne puisse se transformer en victoire politique de l'islamisme». L'autre est l'impératif nécessité de circonscrire la Charte dans le temps. Pour le parti de Amara Benyounès, la prolongation de ce délai «serait politiquement grave du fait qu'elle remet en cause les dispositions d'un texte fraîchement adopté par référendum populaire». Elle est moralement inacceptable parce qu'elle porte, selon lui, un coup sérieux à la crédibilité de l'Etat et constitue une prime aux terroristes estimant que ces derniers ont eu largement de temps de se repentir. «Il devient donc clair qu'ils attendent plus de concession politique qu'un prolongement de délai», ajoute le communiqué. L'UDR s'oppose donc fermement aux tentatives de prorogation du délai de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Pour lui, les islamistes ont échoué dans leur tentative d'obtenir son prolongement en dépit «de leur présence apparente et leur offensive tous azimuts». L'UDR considère, également, que si les portes de la repentance doivent rester ouvertes, les portes de l'impunité doivent être définitivement fermées. Les militants de ce parti se disent par ailleurs, disposés pour faire échec aux tentatives de remise en cause des acquis démocratiques et s'opposent aux velléités de retour au parti unique. Ils déplorent en outre, «l'effacement et la passivité des acteurs de la mouvance démocratique, absents des grands débats qui engagent l'avenir du pays».