D´un coût de 1,6 milliard de dinars, le projet sera fin prêt en avril 2007, selon le ministre de l'Habitat. Le séisme du 21 mai 2003 qui a secoué le nord du pays, a permis aux pouvoirs publics d'en tirer des leçons. En matière de renforcement des règles parasismiques, un grand projet d'études parasismiques a été récemment lancé. Il s'agit du laboratoire de génie parasismique du Centre de recherche appliquée en génie parasismique (CGS), situé à Sebala, dans la commune d´El Achour, à Alger. Le projet comporte, en fait, la réalisation d´un laboratoire d´essais dynamiques de structures et de matériaux qui permettra la réalisation d´essais d´un certain niveau technologique en dotant la recherche d´un outil expérimental moderne et performant. Ce laboratoire ultramoderne est l'un des plus grands et l'unique centre de recherche au niveau de l'Afrique et même de la Méditerranée. Afin de s'enquérir de l'état d'avancement des travaux, le ministre de l´Habitat et de l´Urbanisme, M.Mohamed Nadir Hamimid, a effectué jeudi dernier une visite d´inspection au chantier abritant le futur laboratoire. D´un coût de 1,6 milliard de dinars, le projet sera fin prêt en avril 2007, et le laboratoire commencera à recevoir les équipements à la fin du premier semestre 2007, selon le ministre. Ce budget faramineux démontre, en effet, la volonté des pouvoirs publics à consolider les règles de construction. Il faut reconnaître qu'un énorme travail a été effectué en matière de dispositif de construction. S'expliquant sur place sur ce projet, le ministre a mis en lumière «le pas important franchi» par l´Algérie dans le domaine de la recherche parasismique. Cet outil, souligne-t-il, «servira aussi les étudiants spécialisés dans ce domaine et les autres pays comme le Maroc et la Tunisie, qui veulent profiter de nos connaissances». Le laboratoire sera doté, notamment d´une table vibrante (simulateur de séisme) importée des Etats-Unis qui permet de reproduire les effets des tremblements de terre sur les ouvrages de génie civil. Comme il permet tout à la fois de tester un ouvrage de génie civil à l'échelle réduite et de reproduire l'expérience de nombreuses fois. Ce qui accroît justement la fiabilité des résultats et permet une approche paramétrique. Grâce à cet équipement, l´Algérie peut collecter des données en conditions d´essais sismiques contrôlées, expliquent les cadres travaillant sur ce projet. Selon eux, les équipements modernes acquis par l´Algérie, s´ils ne permettent pas de prévoir les tremblements de terre, auront la capacité de dire pourquoi au cours des séismes les bâtiments s´écroulent et surtout comment améliorer la résistance des constructions aux séismes.