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Quelle priorité?
ASSEMBLEE GENERALE DE L'ONU
Publié dans L'Expression le 20 - 09 - 2006

Le drame du Darfour, le nucléaire iranien seront les dossiers clés de l'AG.
Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a fait un excellent plaidoyer sur la situation dramatique prévalant au Darfour (voir L'Expression du 18 septembre). M.Annan aura été totalement dans son rôle s'il avait eu la même inquiétude quant au sort tout aussi tragique fait aux Palestiniens par l'occupation israélienne, et évoqué avec la même conviction le conflit israélo-palestinien sur lequel persiste un silence de plomb et dit la nécessité et l'urgence d'y envoyer des Casques bleus. Il est vrai que ce qui se passe au Darfour, depuis trois ans, interpelle la conscience universelle, mais la tragédie palestinienne, qui occupe le devant de la scène mondiale depuis près de six décennies, n'en réclame pas moins, elle aussi, la sollicitude d'une communauté internationale à tout le moins sélective quant à ses priorités et préoccupations. Ainsi, l'Iran est dans le collimateur de cette «communauté internationale» depuis 2003 pour «crime» de recherche suspecte sur le nucléaire, alors qu'Israël peut continuer à accumuler en toute quiétude un arsenal nucléaire (tous les experts, y compris américains, admettent qu'Israël dispose d'au moins 200 têtes nucléaires) sans que ceux-là mêmes qui demandent des comptes à l'Iran songent à en demander à l'Etat hébreu. Mais, n'est ce pas? Ce n'est pas Israël qui est en cause. Pure coïncidence, bien sûr, l'Etat hébreu est impliqué autant dans le dossier palestinien que dans l'affaire du nucléaire. Toutefois, comme ne cessent de nous le répéter les dirigeants américains, les «pressions» sur Israël sont contre-productives, car certes, on n'impose rien à Israël qui semble l'unique Etat souverain, avec les Etats-Unis grande puissance mondiale auxquels le droit et les lois internationaux ne s'appliquent pas. Aussi, du haut du pupitre de l'Assemblée générale de l'ONU, c'est le procès de l'Iran, pour le nucléaire, celui du Soudan, pour ses exactions au Darfour, qui seront instruits.
Israël, qui a imposé une guerre au pays du Cèdre, y commettant des crimes de guerre (12 juillet au 14 août) et poursuit ses exactions contre la population palestinienne, non seulement n'aura pas de comptes à rendre sur les crimes commis contre les Libanais et les Palestiniens mais est le seul Etat, avec les Etats-Unis, à réclamer haut et fort, avec insistance, des sanctions contre l'Iran. Or, la question du nucléaire ne peut, au risque de confirmer l'existence d'Etats de première et de seconde zones, les premiers auxquels tous est permis y compris (dans le cas d'Israël) d'assassiner des dirigeants palestiniens, d'emprisonner leurs ministres et députés sans soulever autrement l'émotion du monde qui s'est mobilisé pour moins que ça; de produire le nucléaire à leur convenance sans contrôle international, (c'est encore le cas d'Israël, seul pays qui n'adhère pas au TNP et refuse les inspections de l'agence de sûreté nucléaire de l'ONU, l'Aiea), sans encourir le courroux de la «communauté internationale». Il ne fait pas de doute que le drame que vit actuellement le Darfour mérite la mobilisation à travers le monde et plus singulièrement à travers leur représentation internationale que sont les Nations unies. Si des Casques bleus sont indispensables pour restaurer la paix dans la province soudanaise, il est tout aussi urgent de les envoyer dans les territoires palestiniens occupés où l'armée israélienne y maintient la terreur. Faut il rappeler qu'après les massacres du camp de Jenine (Cisjordanie) en 2002, le Conseil de sécurité avait présenté à l'adoption une résolution pour l'envoi d'une «force internationale d'interposition» dans les territoires palestiniens.
La résolution, comme on le sait, a été bloquée par le veto américain. Le président français, Jacques Chirac, qui a rencontré le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a fait de part de son inquiétude «de la menace de catastrophe humanitaire» au Darfour. Il aurait été aussi équitable que M.Chirac dise sa crainte, quant au sort humanitaire réservé aux Palestiniens, sous blocus israélien, privés de l'aide internationale, la «communauté internationale» ayant gelé son aide financière au gouvernement palestinien -élu depuis le mois d'avril. Or, au Darfour et dans les territoires palestiniens, ce sont des êtres humains agressés par le destin qui meurent quotidiennement. Comment expliquer ces deux poids deux mesures devant la détresse humaine? Sur le nucléaire iranien, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a prévenu, hier, le Conseil de sécurité de l'ONU, qu'il risquait de «perdre sa crédibilité» s'il ne discutait pas d'une résolution prévoyant des sanctions à l'encontre de Téhéran. «Je suis certaine que la communauté internationale ne va pas accepter que sa crédibilité diminue parce qu'elle ne tient pas parole» a dit Mme Rice. La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni a, de son côté, indiqué à New York: «J'espère beaucoup que la communauté internationale va agir avec fermeté», quand Israël refuse cette même fermeté internationale envers lui qu'il s'agisse de l'occupation des territoires arabes ou de la question du nucléaire. Or, le crédit de l'ONU déjà fortement entamé justement par les Etats Unis (cf; l'invasion irakienne notamment) ce n'est pas de tenter de résoudre un problème, comme celui du Darfour, (résolution 1796 du 31 août) et renoncer, pour cause de force majeure opposition d'Israël et des Etats-Unis à trouver une solution au dossier palestinien et de restaurer les droits des Palestiniens dans les territoires occupés. C'est la même démarche pour ce qui est du nucléaire ou l'ONU semble s'attaquer à une certaine catégorie de pays évitant d'aborder des questions à tout le moins sérieuses pour la sécurité du monde mais plus ardues à traiter comme le nucléaire israélien. Aussi, tant que l'ONU continue à suivre les dossiers internationaux selon la maxime célèbre «Que tu sois faible ou puissant...noir ou blanc...» ce n'est pas demain qu'elle deviendra la force de rassemblement attendue. Car cette ONU qui plie sous la loi du plus fort n'est d'aucun secours ni pour les Palestiniens ni pour les Soudanais du Darfour.


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