Durant ce mois de Ramadhan, le président entamera des conseils de ministres restreints. Bref et concis en s'adressant à un parterre de journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, le ministre de la Communication, Hachemi Djiar, a mis fin, aux spéculations colportées sur l'état de santé du chef de l'Etat. «Le président de la République est en excellente santé» a-t-il rassuré hier, au siège de son département où il a animé une rencontre avec la presse. «On a entendu beaucoup de spéculations et de dires sur ce sujet, mais je rassure que le président va bien» a-t-il dit. L'état de santé du président, n'était pas l'objet de sa rencontre avec la presse mais le ministre de la Communication a été «acculé» par les journalistes à s'exprimer sur le sujet. M.Djiar indique alors que le président de la République «accomplit ses activités le plus normalement du monde». Il rappelle que M.Bouteflika s'est rendu à La Havane, «il a présidé avec honneur le sommet du G15 et avec un succès diplomatique retentissant pour l'Algérie». «Mais pourquoi le chef de l'Etat ne s'est pas rendu à New York pour assister à l'assemblée générale des Nations unies?» interroge un journaliste. M.Djiar explique: «Il n'a pas été question que le président se rende à cette assemblée. M.Bouteflika a pris part au sommet des Non- alignés à La Havane, il a présidé le sommet du G15 et il est rentré en Algérie. A chaque jour suffit sa peine...». Amené à disserter sur l'état de santé du président, M.Djiar a tenté de dissiper des zones d'ombre sur cette question qui a suscité spéculations et rumeurs. Il a fait savoir, à ce propos, que le président a travaillé même durant la période estivale. «Si le président n'apparaît pas à la télévision, cela ne signifie pas qu'il ne travaille pas». Le ministre en veut pour preuve les données suivantes: 20 secteurs ont fait l'objet d'un examen et d'études détaillées de la part du gouvernement, douze lois ont été élaborées, sept décrets présidentiels, onze ordonnances, douze décrets exécutifs de même que soixante quatre textes de lois ont été promulgués. A ces textes, il faut ajouter pas moins de dix huit communications sectorielles qui ont été faites toujours pendant la période estivale. Au mois de Ramadhan, le président entamera des rencontres ou des conseils de ministres restreints, pour évaluer ce qui a été réalisé. En juin dernier, le président de la République a établi une feuille de route trimestrielle pour le gouvernement. Selon M.Djiar, des orientations précises et strictes à l'équipe gouvernementale ont été consignées dans cette feuille de route. «Il y a une forte volonté de passer à la vitesse supérieure, notamment, dans le traitement des dossiers, la nécessité du suivi et d'évaluation, la nécessité d'investissement, de croissance et de modernisation des infrastructures, la nécessité du suivi et d'évaluation soutenue des programmes et enfin de veiller à la mise en oeuvre des mesures présidentielles prises dans le cadre de la réconciliation nationale». A travers cette feuille de route, le président espère donner un coup de fouet aux projets lancés dans le cadre du programme quinquennal 2005- 2009. Il s'agit aussi d'évaluer ce qui a été réalisé et ce qui reste à faire dans le cadre de ce même programme. Des spéculations et des interrogations ont été soulevées avec insistance particulièrement par la presse étrangère suite à une absence de cinquante jours de M.Bouteflika. Face à la diminution sensible des activités présidentielles au coeur de l'été, certains titres de la presse nationale ont même critiqué le «black-out» des autorités. Au début du mois en cours, le président de la République a rompu le silence. Il a repris ses activités donnant avec sa réapparition, le coup d'envoi de la rentrée économique et sociale. Il s'est exprimé, d'ailleurs, à l'ouverture de la 30e session du Conseil des gouverneurs des Banques centrales et des institutions financières arabes, le 4 septembre, à l'hôtel Hilton d'Alger.