Plus de 60 Palestiniens sont tombés en martyrs à travers la bande de Ghaza dans des bombardements sionistes «intenses» menés dans la nuit de dimanche à lundi, selon un communiqué du gouvernement du Hamas.»Plus de 60 martyrs et des dizaines de blessés dans de nouveaux massacres commis cette nuit et à l'aube par les forces d'occupation», écrit le Bureau de presse du gouvernement du Hamas. Selon le texte, les frappes et les bombardements d'artillerie ont visé les villes de Khan Younès et Rafah (sud de la bande de Gaza), où l'armée barbare sioniste concentre désormais son agression, ainsi que d'autres zones du territoire assiégé. Entrée dimanche dans son 100e jour, l'agression criminelle sioniste a entraîné la mort de plus de 24 000 Palestiniens, en majorité des enfants et des femmes et fait plus de 60 000 blessés. Par ailleurs, la branche militaire du Hamas a affirmé que «beaucoup» de prisonniers sionistes avaient «probablement été tués récemment» et a imputé «la pleine responsabilité» de leur sort aux exactions continues de l'armée sioniste dans la bande de Ghaza.»Le sort de nombreux otages est inconnu depuis les semaines récentes, et les autres sont tous entrés dans le tunnel de l'inconnu» a déclaré Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas dans une allocution télévisée.»Beaucoup d'entre eux ont probablement été tués récemment et les autres sont en grand danger», ce dont «la direction de l'ennemi et de son armée porte la pleine responsabilité», a-t-il poursuivi. Sur les quelque 250 prisonniers enlevés le 7 octobre dans le sud d'Israël, une centaine a été libérée en échange de prisonniers palestiniens lors d'une trêve, fin novembre. Abou Obeida a prévenu que «les groupes alliés au sein de l'Axe de résistance» allaient «augmenter leurs attaques» contre les troupes sionistes dans les prochains jours. Le Hamas figure avec son allié libanais Hezbollah dans les groupes armés hostiles à l'entité sioniste et à son allié, les Etats-Unis qui lui fournissent armes et finances.»Après cent jours de bataille», «la direction de l'ennemi peine à avaler sa douleur et patauge dans la boue de son échec», a ajouté le porte-parole. Il a aussi accusé l'entité sioniste de mener «une guerre de religion évidente» et d'avoir détruit «la plupart des mosquées de la bande de Ghaza»: «il a profané, brûlé et détruit au bulldozer celles que ses véhicules atteignaient sur le terrain», a affirmé Abou Obeida. Dans le territoire assiégé, les 2,4 millions d'habitants manquent de tout, nourriture, médicaments et carburant. L'ONU estime que 1,9 million de personnes ont dû quitter leur foyer. A Rafah, près de la frontière avec l'Egypte, Liga Jabr, adolescente en 1948, dit se souvenir de la «Nakba», la «catastrophe» que fut pour les Palestiniens le déplacement et l'expulsion d'environ 760.000 d'entre eux de leurs terres à la création de l'entité sioniste. Mais «cette guerre est plus dure que tous les déplacements» de population qu'elle a connus. Un vidéojournaliste palestinien de 28 ans de la chaîne de télévision arabe Al-Ghad, basée au Caire, a été tué dimanche «dans le nord de Ghaza», a par ailleurs annoncé ce média, imputant sa mort à une frappe de l'armée sioniste. Le Hezbollah libanais pro-iranien a indiqué avoir mené six attaques sur le sol israélien, dont une sur le village des deux victimes. Les échanges de tirs entre le Hezbollah et les forces sionistes sont quotidiens depuis le 7 octobre. Le chef du puissant mouvement islamiste libanais, Hassan Nasrallah, a estimé dimanche qu'Israël avait «échoué» à atteindre ses objectifs à Ghaza, et n'avait «remporté aucune victoire réelle ou semblant de victoire». Les tensions se sont aussi accentuées en mer Rouge où les yéménites Houthis multiplient les attaques contre des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens de Ghaza. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené depuis vendredi des frappes contre plusieurs villes yéménites. Les médias Houthis ont fait état hier soir de nouvelles frappes anglo-américaines sur Hodeida (ouest), Washington ayant immédiatement démenti. En Cisjordanie occupée, l'armée sioniste a arrêté deux sœurs du numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri, tué le 2 janvier au Liban dans une attaque de drone sioniste. Cinq Palestiniens sont tombés en martyrs dimanche après des affrontements avec l'armée sioniste, dont un adolescent de 16 ans assassiné près de Jéricho, a indiqué le ministère de la Santé palestinien.