La France s'est engagée à atteindre le niveau de 288 millions d'euros. La visite du ministre, de l'Economie et des Finances, M.Thierry Breton, en Algérie, sera probablement couronnée par une décision sur la manière de convertir, la deuxième tranche de la dette algérienne vis-à-vis de la France, en investissements. Ce déplacement est le deuxième du genre en une année. Le ministre français ayant déjà effectué une visite qui a permis de préparer la conversion des dettes algériennes vers la France en investissements, après que la première tranche, d'une valeur de 61 millions d'euros, ait été consommée, et dont un bon nombre de compagnies, comme Michelin et La Belle, en plus de certaines banques françaises, en ont bénéficié. La France s'est engagée à atteindre le niveau de 288 millions d'euros. L'Algérie a déjà remboursé une partie de la dette par anticipation, concernant un montant de 1,6 milliard de dollars et ce dans le cadre de l'accord conclu avec le club de Paris, en mai dernier. Le déplacement de M.Breton en Algérie devrait entraîner donc des retombées positives pour les deux pays particulièrement dans le domaine des investissements. On évoque, dans ce registre, et avec insistance, le lancement de nouveaux projets d'investissements français en Algérie, notamment dans les secteurs de l'automobile et de la pharmacie. Il est à rappeler, par ailleurs, que la dernière visite de M.Thierry Breton en Algérie remonte au mois de novembre dernier. Celle-ci avait permis de renforcer et d'élargir la «coopération institutionnelle» notamment par la signature d'un accord de jumelage entre les Ecoles des impôts de Nevers et de Koléa ainsi que par la signature d'un accord d'assistance technique française pour développer le cadastre algérien. Comme à l'accoutumée, chaque visite en Algérie de Thierry Breton, considéré souvent comme un «super ministre» est marquée par l'aboutissement de plusieurs dossiers stratégiques en souffrance. Selon les observateurs, cette visite, du reste, très attendue revêt, au fait des relations algéro-françaises, une dimension très importante. Elle devrait traduire «la volonté partagée d'approfondir les relations bilatérales entre les deux pays déjà consolidées par les déplacements fréquents des ministres des deux pays». Des relations qui attendent, néanmoins, l'aboutissement du traité d'amitié entre l'Algérie et la France. La signature de ce dernier pourrait intervenir dans un futur proche, à en croire l'ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, si les deux pays prenaient le temps de développer une coopération qui soit bénéfique aux deux peuples. Rappelons que la remise en cause de la conclusion de ce traité est liée, tout d'abord, à la polémique suscitée par l'adoption par le Parlement français de la loi du 23 février 2005 qui positive le rôle de la colonisation en Afrique du Nord. Lors de sa visite en avril dernier, en Algérie, le chef de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy avait estimé que le traité d'amitié était toujours d'actualité, soulignant que les délais «importent moins» que l'objectif.