Le premier magistrat de la ville se dit écoeuré par la mauvaise gestion de ces cinq dernières années qui ont mis la municipalité à genoux. Le président de l'APC de Sidi Aïch n'a pas été tendre à l'égard des élus de l'opposition, lors de la conférence qu'il avait animée à la salle des fêtes Youcef Abdjaoui, à qui il reproche de vouloir copier sa démarche et son programme. «Ils font de l'opposition négative, incapable de proposer des alternatives, des solutions pour faire redémarrer les projets et prendre en charge les préoccupations des citoyens. Plus souvent, ils versent dans l'intox et manipulations», clame-t-il d'emblée. «Faut-il rappeler, s'insurge-t-il, que bien avant notre arrivée à la tête de cette municipalité, la ville était livrée à elle-même et que ceux qui sont chargés de la gérer, la protéger, sont subitement atteints de cécité en laissant les choses s'empirer au point de voir aujourd'hui, se développer dans notre localité une nouvelle culture colorée de haine et de mépris, qui risquent de compromettre l'avenir de toute la région». Dans la foulée de ses analyses, le Dr Brahiti n'a pas épargné les services de l'APC qui baignent dans la confusion, cette institution ressemble à tout, sauf à une APC. Les rôles sont inversés, les chefs de service sont devenus les subordonnés de leurs agents. S'agissant de l'hygiène de la ville, le premier magistrat de la ville déplore le manque de civisme des citoyens qui jettent pêle-mêle leurs objets encombrants dans l'oued de la Soummam et dans de nombreux autres endroits de la ville, créant ainsi des décharges sauvages néfastes à l'environnement et à la santé du citoyen. Pour arriver à contrôler la décharge de Chett (Remila) qualifiée par beaucoup d'un oued Smar bis, «il avait fallu beaucoup d'efforts pour remettre l'endroit à son état initial, on ne peut se permettre le luxe, aujourd'hui, de créer d'autres sites de ce type», ironise-t-il. Au chapitre financier, le Dr Brahiti se dit écoeuré par la mauvaise gestion de ces cinq dernières années qui ont mis la municipalité à genoux. Nous traînons plus de cinq milliards de dette comme un boulet rouge, auxquels s'ajoute la fameuse défiscalisation arrachée par le Mouvement citoyen, dans le cadre de ses négociations avec les pouvoirs publics. Aucune mesure compensatoire ne nous a été octroyée et pour couronner le tout, le Trésor nous ampute de fortes sommes pour indemniser certaines personnes dont les terrains avait été expropriés pour bâtir des infrastructures d'utilité publique. Nous n'arrivons plus à subvenir à nos besoins, nous venons de subir les assauts de la Sonelgaz qui a coupé récemment l'électricité à notre siège, pour défaut de paiement. C'est inadmissible pour une ville de la trempe de Sidi Aïch forcé de quémander des subventions d'équilibre pour pouvoir fonctionner», souligne-t-il. Et d'ajouter, par ailleurs, que les recettes de la municipalité proviennent uniquement du marché hebdomadaire en passe d'être rénové, à l'instar du marché couvert relaxé des fiscalités et des loyers que de nombreux bénéficiares de créances n'ont toujours pas honoré. Enfin, il dénonce le mutisme du mouvement associatif des partis politiques face aux questions d'actualité locale, la réfection du stade communal, l'aide financière à la relance de la pratique sportive sous toutes ses formes ainsi que le prolongement de la double voie de l'artère de la ville, jusqu'au rond-point de l'hôpital; la construction de 136 locaux recommandée par le président de la République tout en faisant part, également, à l'assistance du projet d'envergure national susceptible d'être réalisé à travers une fabrication de montage d'engins de travaux publics à Rémila qui créera 2000 emplois. Une bouffée d'oxygène pour les nombreux jeunes chômeurs qui errent dans une ville où les besoins à satisfaire sont énormes.