Le président de la République préside la cérémonie de célébration du 50eme anniversaire de l'UNPA    Cosob: début des souscriptions le 1er décembre prochain pour la première startup de la Bourse d'Alger    Agression sioniste contre Ghaza: "Il est grand temps d'instaurer un cessez-le-feu immédiat"    Etats-Unis: des centaines de personnes manifestent devant la Maison blanche pour dénoncer l'agression sioniste à Ghaza    La Turquie restera aux côtés de la Palestine jusqu'à sa libération    Accidents de la route: 34 morts et 1384 blessés en une semaine    Prix Cheikh Abdelkrim Dali: Ouverture de la 4e édition en hommage à l'artiste Noureddine Saoudi    Se prendre en charge    Hackathon Innovpost d'Algérie Poste Date limite des inscriptions hier    Plantation symbolique de 70 arbres    Le mandat d'arrêt contre Netanyahou est une lueur d'espoir pour la mise en œuvre du droit international    Génocide à Gaza : Borrell appelle les Etats membres de l'UE à appliquer la décision de la CPI à l'encontre de responsables sionistes    «Les enfants fêtent les loisirs»    L'équipe nationale remporte la médaille d'or    Energies renouvelables et qualité de la vie    Opération de distribution des repas chauds, de vêtements et de couvertures    Le wali appelle à rattraper les retards    Une saisie record de psychotropes à Bir El Ater : plus de 26.000 comprimés saisis    La promotion des droits de la femme rurale au cœur d'une journée d'étude    Eterna Cadencia à Buenos Aires, refuge littéraire d'exception    Irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la langue perche de la francophonie (VI)    Tébessa célèbre le court métrage lors de la 3e édition des Journées cinématographiques    Les équipes algériennes s'engagent dans la compétition    Le programme présidentiel s'attache à doter le secteur de la justice de tous les moyens lui permettant de relever les défis    Lignes ferroviaires: la création du GPF, un grand acquis pour le secteur    La caravane nationale de la Mémoire fait escale à Khenchela    Le Général d'Armée Chanegriha reçu par le vice-Premier-ministre, ministre de la Défense et ministre de l'Intérieur du Koweït    Implication de tous les ministères et organismes dans la mise en œuvre du programme de développement des énergies renouvelables    Numérisation du secteur éducatif : les "réalisations concrètes" de l'Algérie soulignées    Beach Tennis: le Championnat national les 29-30 novembre à Boumerdes    La transition numérique dans le secteur de l'enseignement supérieur au centre d'un colloque le 27 novembre à l'Université d'Alger 3    Hand-CAN- 2024 dames: départ de l'équipe nationale pour Kinshasa    Concert musical en hommage à Warda el Djazaïria à l'Opéra d'Alger    Sonatrach : lancement d'un concours national de recrutement destinés aux universitaires    Le président de la République préside la cérémonie de prestation de serment de la nouvelle Directrice exécutive du Secrétariat continental du MAEP    L'ANP est intransigeante !    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Un film sur l'atteinte des libertés individuelles»
RABAH KAMEL ZAIMECHE, REALISATEUR DE BLED NUMBER ONE
Publié dans L'Expression le 07 - 10 - 2006

A peine 36 ans, des études en sociologie et psychologie, Rabah Ameur Zaïmeche est à son deuxième film long métrage de fiction. Il fait, selon ses dires, de la question de la liberté individuelle, son thème de prédilection. Il la confronte au poids des sociétés et des coutumes. Il veut être un cinéaste libre. Comme un électron, dit-il.
L'Expression: On a des difficultés à situer le genre de votre film. C'est une fiction racontée, me semble-t-il, à la manière d'un documentaire ou d'un grand reportage. Qu'en dites-vous?
Rabah Ameur Zaïmeche: On m'a souvent fait la remarque. Considérez que c'est tout cela à la fois. J'ai fait le film pour interpeller chacun de nous sur la liberté individuelle. Notre thème central n'est pas l'Algérie, mais la question de la liberté individuelle. Aussi, je présente, si vous voulez, une succession de tableaux sans porter de jugement. Je laisse la parole libre. Cela peut donner, ensuite, une idée de la manière avec laquelle a grandi l'Algérie et se tient debout.
Beaucoup disent que Bled number one est une suite de votre premier film Wesh, Wesh.
Certainement. Wesh, Wech raconte les tribulations d'un jeune Algérien de France, un immigré, si vous voulez, qui affronte une vie difficile, commet des larcins...et finit par être expulsé vers son pays d'origine, l'Algérie. Avec Bled number one, je tente de le suivre au bled et de le faire confronter à la vie locale avec tout le poids des traditions, de l'environnement culturel, des problèmes d'actualité...Tout en lui laissant l'entière liberté de réaction.
Vous posez le problème de ce que certains appellent la double culture des immigrés de la deuxième génération, ces Beurs qui sont écartés dans leur manière de vivre entre ces deux cultures?
Je refuse cette approche. Moi, je n'ai aucun sentiment de gêne ou de déchirement entre les deux cultures. Ma culture c'est les deux, et même plus, à la fois. J'estime que la culture est par essence, universelle. Qu'est-ce que j'évoque, entre autres, dans le film? J'évoque le thème de solidarité (la zerda), le retour au pays, la révolte face à des atteintes à la liberté individuelle...Opposer les cultures est une ineptie au sens même du concept de culture. Vous savez, l'immigration algérienne est une vraie diaspora qui peut servir au pays d'accueil comme au pays d'origine. Les Beurs ont inventé une nouvelle culture. Il faut éviter les amalgames en s'arrêtant aux clichés et stéréotypes collés à l'immigration. L'immigration est une valeur ajoutée pour la France et pour l'Algérie.
Dans le film, Louisa (Meriem Cerbah) chante en anglais du blues américain devant des patientes d'un hôpital psychiatrique où elle-même est internée. Les dialogues sont en arabe dialectal, parfois en français et le sous-titrage est en néerlandais. Ce n'est pas ordinaire, non?
C'est un clin d'oeil à la richesse et la diversité culturelle de l'Algérie. Richesse qui n'est pas valorisée. Quand vous regardez ce qui se passe au bled sur ce plan, c'est presque de l'autodestruction. L'Algérie est un pays de libertés et de diversité, voilà que ces libertés sont agressées. Le code de la famille est toujours là, la violence dans la relation sociale est encore présente, on étouffe les libertés individuelles... Il y a eu beaucoup d'erreurs stratégiques dans le développement de l'Algérie depuis l'indépendance. Il faut avoir le courage de s'interroger et de dire les erreurs, jusqu'à celles commises aujourd'hui.
Quel rôle peut jouer l'immigration dans les relations entre les peuples français et algérien?
Je vous l'ai dit, la diaspora immigrée est une valeur ajoutée pour les deux pays. Il faut arrêter de voir les Algériens de France comme une immigration de main-d'oeuvre uniquement. Cette diaspora peut servir de pont, de créneau de promotion de liens de fraternité et de richesse réciproque pour les deux.
Un dernier mot?
L'Algérie a besoin d'un cinéma vivant et indépendant. J'ai tourné ce film sans me fixer une limite dans la liberté de le faire. Je n'ai pas pensé, en premier, au seul spectateur. J'ai suivi mon coeur. Sur ce plan, je voudrais remercier les responsables algériens, du maire aux walis...qui m'ont aidé et permis de tourner en totale liberté.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.