Les contrebandiers privilégient un nouveau créneau: les vêtements. A priori, la Gendarmerie nationale et les services des Douanes algériennes ont, de plus en plus, affaire à la contrebande du textile. Plus précisément les vêtements qui constituent le créneau de l'heure de nombre de trafiquants qui semblent avoir tissé un réseau organisé et s'étendant vraisemblablement à l'est, à l'ouest, au centre et au sud du pays. Et les récentes saisies de marchandises de contrebande renseignent sur l'ampleur du phénomène donné pour florissant, particulièrement à l'approche des fêtes de l'Aïd. Ainsi, à Illizi, un important lot d'effets vestimentaires, d'une valeur marchande de 915.500DA, vient d'être saisi suite à l'intervention de la brigade de gendarmerie de Debdeb. Cet impressionnant lot était embarqué à bord d'un véhicule Toyota conduit par un ressortissant libyen. Alors que sur l'axe Biskra- Bousaâda, l'on signale l'interpellation par la Gendarmerie nationale de deux personnes qui transportaient, à bord d'un camion de marque Sonacome, près de mille paires de chaussures. Tandis qu'à Aïn Temouchent et à la faveur d'un contrôle de routine, la brigade de la sécurité routière de la Gendarmerie nationale a appréhendé cinq personnes à bord de deux véhicules de tourisme, transportant près de cinq cents pantalons jeans, une quinzaine de vestes et 175 paires de chaussures de provenance douteuse. Et enfin, à Oum El Bouaghi et lors d'une patrouille au village Bir Rogâa, les gendarmes ont pu récupérer un véhicule de marque Renault 25, abandonné par son propriétaire et à bord du-quel était dissimulé un impressionnant lot d'effets vestimentaires pour enfants. Comme on pouvait s'y attendre, les trafiquants redoublent d'activité dès cette deuxième quinzaine du mois de Ramadhan, forte période d'achat s'il en est, dans la perspective d'écouler leurs produits. Et c'est le vêtement qui passe, désormais, en contrebande pour des considérations de prix et de marges bénéficiaires avantageuses assurément. Comme dans la contrebande de denrées alimentaires, dans le commerce illicite de vêtements, ce ne sont pas seulement les redevances non encaissées par l'Etat et les dommages causés à l'économie nationale qui sont en cause, il y va bien plus de la santé des consommateurs, car la provenance des marchandises est la plupart du temps douteuse.