La Banque d'Algérie vient de réitérer, dans un rapport, son appel aux six banques publiques pour qu'elles améliorent leurs système de contrôle interne et de gestion des risques crédits, en prévision de l'application, à partir de 2008, des nouvelles règles prudentielles prévues par un nouveau dispositif international appelé Bâle2. De plus, il est dit, dans le même rapport, que la situation monétaire et financière du pays se caractérise par un renforcement de la stabilité financière globale à travers une consolidation continue de la viabilité de la balance des paiements, une forte baisse de la dette extérieure grâce aux remboursements anticipés opérés cette année, et une amélioration continue des finances publiques. La Banque d'Algérie signale que le taux de croissance du PIB, hors hydrocarbures, a été «remarquable» durant le 1er semestre 2006 après un recul constaté en 2004 et 2005, et ce, grâce notamment au secteur du BTP et des programmes d'investissement public engagés. Les exportations pétrolières ont enregistré, en valeur, une hausse de 28% durant le 1er semestre 2006 par rapport à la même période de l'année 2005 en raison de la hausse des cours de pétrole alors que le volume exporté s'inscrivait en baisse. Le recul des importations a touché notamment les équipements industriels et agricoles, selon le rapport qui considère que cela constitue un indicateur du rythme des investissements dans l'économie nationale en 2006. Quant aux réserves de change, elles sont passées à 70,29 milliards de dollars à la fin août 2006. Le rapport de la Banque d'Algérie note, également, que malgré les remboursements anticipés de la dette extérieure, les capacités de financement du Trésor se sont nettement renforcées durant les 8 premiers mois (janvier-août) de 2006. Ainsi, les dépôts du Trésor auprès de la Banque d'Algérie sont passés à 2959,2 milliards de DA à la fin août 2006 contre 2082 milliards de DA à la fin de l'année 2005.