Le rapport de la commission d'enquête parlementaire, instituée par l'APN conformément à son règlement intérieur et présidée par le professeur Ahmed Bayoudh, député indépendant, est en voie de finalisation. C'est ce qui ressort d'une déclaration faite, samedi, sur les ondes de la Chaîne III, par le professeur Bayoudh, qui affirme, entre autres: «Notre rapport est sur le point d'être finalisé. On a commencé par l'ossature avec l'étude partie par partie, parce que le travail consiste à faire la synthèse et, en même temps, des études analytiques, tirer des conclusions et faire des recommandations. Ceci n'empêche pas que le travail au niveau des wilayas se poursuit.» Il argumente la poursuite du travail des membres de la commission sur le terrain en soulignant qu'«il y a des indices à vérifier, des gens à contacter, à confirmer certains témoignages». Et d'ajouter : «Il y a un travail parallèle qui se fait en commençant par la rédaction.» D'après M.Bayoudh, le rapport n'a pas encore été rédigé. Il est en voie et sera présenté au Président de la République par le biais du président de l'APN, comme le stipule le règlement intérieur de l'Assemblée. Le président de la commission d'enquête parlementaire sur les événements qui ont secoué la Kabylie a révélé quelques données des conclusions du rapport de sa commission. Il cite la Gendarmerie nationale et tout ce qui en a été dit, tout en révélant, pour la première fois, qu'il y a eu des abus de la part de certains émeutiers, à l'exclusion des lycéens, des étudiants, des écoliers qui ont été utilisés. Il y a aussi, d'après lui, l'exploitation de l'état social des couches de la population, la hogra, souligne le professeur Bayoudh et ce, outre les différents abus de la part des élus, de l'administration et de certaines institutions. Et d'affirmer: «Je peux dire pour la Gendarmerie nationale, comme pour les élus et l'administration, que ce sont des problèmes qui dépendent des personnes qui ont commis des bavures, des excès, des erreurs», avant de souligner: «Il n'y a eu aucun ordre d'une institution, notamment de la Gendarmerie nationale, qui est surtout mise à l'index dans les différents rapports, les médias et les prises de position.» Très sûr des conclusions de la commission d'enquête parlementaire, son président affirme que ce qui a été fait, ce sont des abus à titre personnel. «Et là, révèle-t-il, il faudra, bien sûr, procéder au cas par cas, chaque décès doit être étudié après l'ouverture d'une enquête, car il y a des responsabilités diverses, il y a eu des gens dans la foule et des gens extra foule», conclut-il.