La tripartite devrait également tracer les perspectives pour les trois mois à venir. Un sommet de l'alliance présidentielle aura lieu la semaine prochaine. Initialement programmée pour aujourd'hui, cette rencontre des trois chefs de parti (Abdelaziz Belkhadem du FLN, Abou Djerra Soltani du MSP et Ahmed Ouyahia du RND), membres de cette entité tripartite, est différée pour la semaine prochaine en raison d'un problème de calendrier. C'est ce qu'a indiqué un responsable du Front de libération nationale (FLN) membre de cette alliance, mettant en avant la programmation simultanée d'un Conseil de gouvernement et du sommet de l'alliance présidentielle pour aujourd'hui. “En raison du Conseil de gouvernement qui se tient aujourd'hui, nous avons décidé de reporter la réunion de l'alliance à la semaine prochaine, probablement pour samedi prochain, mais nous devons confirmer cela avec nos partenaires du RND et du MSP”, explique-t-il. Quoi qu'il en soit, et quelle que soit la date de la tenue de ce sommet, l'alliance présidentielle devra faire son bilan du temps où sa présidence était assurée par le Rassemblement national démocratique (RND), et tracer aussi ses perspectives durant la période où cette présidence sera occupée par le FLN, dans les trois mois à venir. À propos du bilan, c'est l'état-major du RND, à sa tête son secrétaire général Ahmed Ouyahia, qui exposera le bilan aux deux autres membres de l'alliance : “Le bilan que fera le RND sera soumis à débat, et chacun de nous aura son mot à dire à ce propos, en relevant les points positifs ainsi que les insuffisances.” À ce sujet, il est à noter qu'aucune activité de l'alliance présidentielle n'a été enregistrée durant sa présidence par le parti d'Ouyahia, au cours des trois mois écoulés. On se demande quel bilan fera le RND durant sa présidence à l'alliance présidentielle et sur quels arguments se fondera-t-il pour le défendre. Il est à noter à ce propos que ce n'est pas la première fois que l'alliance présidentielle n'a pas de bilan à présenter. C'est qu'en dehors des initiatives et des projets présidentiels (Charte pour la paix et la réconciliation nationale, élection présidentielle) autour desquels les trois partis en question se mobilisent, il y a beaucoup plus de sujets qui séparent le RND, le FLN et le MSP que des sujets qui les rapprochent. On peut citer à ce propos la rude concurrence qui oppose ces trois partis lors des joutes électorales. Si l'on peut considérer cette concurrence somme toute normale puisque chaque parti politique aspire à la prise du pouvoir, on comprend mal que ces trois formations politiques acceptent volontiers de contracter des “alliances” avec d'autres formations pour la confection des listes électorales communes, et non pas entre eux. Par ailleurs, s'agissant des perspectives de cette entité tripartite dans les trois mois à venir, plus précisément lorsque la présidence sera prise en charge par la formation de Abdelaziz Belkhadem, plusieurs dossiers seront à l'ordre du jour. Il s'agit, entre autres, du plan de développement du Sud et de celui des Hauts-Plateaux, explique un responsable du FLN, sans donner de détails. Ceci étant, la réunion de la semaine prochaine fournira probablement de plus amples informations sur les perspectives de cette alliance. NADIA MELLAL