Pour son neuvième voyage dans la région depuis le 7 octobre, Blinken a entamé à El-Alamein, en Egypte, un entretien avec le président Abdel Fattah al-Sissi. La veille, en Israël, le secrétaire d'Etat a estimé qu' «il s'agit «peut-être de la dernière occasion de ramener les otages chez eux» et «d'obtenir un cessez-le-feu». Il a affirmé que le Premier ministre de l'entité sioniste, Benjamin Netanyahu, lui avait «confirmé qu'Israël acceptait le plan de compromis» de Washington pour une trêve, et a appelé le Hamas à «faire de même». Le président américain Joe Biden a, lui, accusé, hier, le Hamas «de faire machine arrière», tout en jugeant un accord «toujours possible.» Washington avait soumis une nouvelle proposition en vue d'un accord, vendredi, lors d'un nouveau cycle de négociations à Doha, entre Israël et les médiateurs américain, qatari et égyptien. Mais celle-ci a immédiatement été rejetée par le Hamas, qui a accusé la partie américaine d'avoir intégré de «nouvelles conditions» d'Israël, dont le maintien de ses troupes à la frontière de Ghaza avec l'Egypte et «un droit de veto» sur les prisonniers palestiniens susceptibles d'être échangés contre les otages. Le Mouvement palestinien refuse de négocier davantage et exige un calendrier pour appliquer le plan annoncé, le 31 mai, par le président américain Joe Biden, qu'il a accepté, début juillet. Ce projet prévoit dans une première phase une trêve de six semaines, accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Ghaza et de la libération d'otages enlevés le 7 octobre, et dans sa deuxième phase, notamment un retrait total israélien de Ghaza. Dans la bande de Ghaza dévastée, où la quasi-totalité des 2,4 millions habitants ont été déplacés, les bombardements meurtriers israéliens ne connaissent pas de répit. Outre la frappe sur une école, six Palestiniens ont été tués à Rafah (Sud) dont quatre à bord d'une voiture visée par l'armée israélienne, selon des sources médicales. Pour Blinken il y a «un sentiment d'urgence dans toute la région», face au risque d'un embrasement. Le Hamas a rejeté les déclarations du président américain, Joe Biden, selon lesquelles le Mouvement palestinien faisait «machine arrière» dans les négociations en vue d'une trêve à Ghaza, les qualifiant de «feu vert» à la poursuite de la guerre par Israël. Ces «allégations trompeuses (...) ne reflètent pas la véritable position du mouvement, qui souhaite parvenir à un accord de cessez-le-feu», a-t-il déclaré dans un communiqué. Ces propos, ainsi que les déclarations de son secrétaire d'Etat, Antony Blinken, qui a appelé le Hamas à accepter la dernière proposition américaine pour un accord, sont «un nouveau vert américain au gouvernement extrémiste sioniste pour qu'il commette davantage de crimes contre les civils», a ajouté le Hamas. Venu des territoires occupés, Blinken s'est entretenu en Egypte avec le président égyptien, dans l'espoir de convaincre les belligérants d'accepter la nouvelle proposition soumise par les Etats-Unis vendredi, après deux jours de discussions, à Doha, des médiateurs américain, qatari et égyptien, avec Israël. Cette proposition est «un renversement par rapport à ce qui a été approuvé par les parties le 2 juillet», sur la base du plan annoncé le 31 mai par Biden, et «une soumission américaine aux nouvelles conditions du terroriste Netanyahu», a dénoncé le Hamas.