Alors que les enseignants ont entamé, hier, leur deuxième journée de grève, les travailleurs de la résidence Hasnaoua 1 se sont mis de la partie pour exiger... le départ du directeur. Les enseignants du Supérieur affiliés au Cnes ont tenu, hier, à l'amphi Benyahia à Hasnaoua, une assemblée générale afin d'évaluer la rencontre du conseil national de leur syndicat avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et discuter de la situation de l'université et les perspectives à offrir au mouvement de protestation engagé il y a de cela 3 jours et qui s'étalera jusqu'au 14 du mois en cours. Les intervenants se sont tous accordés à juger la situation que vit l'université alarmante et beaucoup d'entre eux préconisent de radicaliser le mouvement pour être entendus par la tutelle. Le Cnes, qui se veut le syndicat majoritaire de la profession exhorte les enseignants non grévistes à rejoindre son camp afin de mobiliser une plus grande force et allier la défense individuelle des personnes à la défense collective du métier et du service public. Le taux de suivi de la grève est jugé «satisfaisant» même s'il reste beaucoup à faire. Le mouvement de grève sera poursuivi jusqu'au 14 février et il sera décidé après des suites à lui donner. Par ailleurs, les travailleurs de la résidence universitaire Hasnaoua 1 ont observé hier une journée de grève à l'appel de la section syndicale affiliée à l'UGTA. Les griefs retenus contre le directeur de la cité, M.Mamèche Ahcène dont le départ est exigé sont, entre autres, la gestion anarchique de la résidence, la régularisation des vacataires et le recrutement sélectif et opaque ainsi que l'abus d'autorité et la non-prise en charge des doléances des travailleurs. M.Mamèche A. a démonté point par point les griefs retenus contre lui et considère que seul son départ serait la motivation d'un «noyau de syndicalistes» que la rigueur dans la gestion dérange. Sinon, poursuit-il, comment se fait-il que les syndicalistes élaborent une plate-forme de revendications et refusent de la discuter autour d'une table de négociations. Enfin, avec toutes ces grèves à répétition, l'on se demande ce qu'il adviendra de l'année pédagogique en cours qui n'a commencé qu'au mois de janvier.