En 2005, l'exploitation du corail était frappée d'interdiction, cette mesure est toujours en vigueur. Des conséquences du décret exécutif adopté en février 2001, l'exploitation du corail dans les profondeurs des eaux territoriales de l'Algérie a été frappée d'une décision de suspension. L'attitude du gouvernement de l'époque trouvait son écho dans la nécessité de réaliser une étude portant sur la rationalisation de l'exploitation du corail, à même de faire de cette activité un véritable créneau porteur pour l'économie du pays. C'est ce qui ressort, en substance, des propos voulus explicites de l'actuel ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M.Smaïl Mimoun, jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale. Cette étude a été confiée à des experts français en la matière depuis le 13 septembre 2005. Ainsi, de 2001 à 2005, l'exploitation du corail était frappée d'interdiction. Cette mesure est toujours en vigueur puisque, selon Smaïl Mimoun, qui rappelle que les résultats de l'étude de 17 mois attribuée à des spécialistes français pour le montant de 19 milliards de centimes, ne seront connus, à son niveau, qu'à partir du mois d'avril de l'année prochaine. De ce fait, durant toutes ces années, l'exploitation du corail algérien n'a cessé de faire l'objet d'un trafic. Aussi, le département de Mimoun compte y faire face par la création de plusieurs sites de contrôle ainsi que par l'institution d'une police de la pêche. En outre, le ministre a révélé avoir confié à un groupe d'experts espagnols «l'identification des zones de pêche maritimes et le degré de rendement horaire des espèces de poissons». Les résultats de cette étude font ressortir une superficie maritime évaluée à 205.000 hectares totalisant le nombre de zones de pêche restées inexploitées en raison d'un manque de bateaux de pêche pouvant parvenir jusqu'aux zones où le poisson algérien meurt plutôt de vieillesse. Avec une pointe de satisfaction, il rappellera que la production annuelle recensée en 2005 a été de l'ordre de 139,5 tonnes. Apostrophé sur le scandale de Mostaganem où des quantités énormes de poissons ont été jetées à la mer, M.Smaïl Mimoun répondra que dès qu'il a été averti de cette affaire scabreuse, il a aussitôt dépêché une commission pour enquêter sur place et dont il s'est gardé de révéler le résultat de son travail. Sur un autre plan, M.Mimoun mettra en exergue la volonté de son département quant à la promotion de l'industrie d'élevage de poissons, et ce, par la multiplication de projets de création de sites d'aquaculture. Le ministre table sur une production de l'ordre de 20.000 tonnes d'ici à l'horizon 2009. M.Smaïl Mimoun qui évoquera la mise en place, dans un avenir proche, d'une entité de gestion des espaces portuaires, notera également, que, s'agissant des ressources humaines, son secteur souffre d'un déficit de 40.000 cadres à tous les niveaux.