Il veut semer le trouble et accentuer l'insécurité. Un important dispositif de sécurité et une nouvelle étude de la cartographie viennent de faire l'objet d'une étude des services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste. La volonté du commandement de revoir la stratégie de la lutte antisubversive «n'est certainement pas due à un relâchement sécuritaire», mais, confient des sources très au fait du dossier sécuritaire, à une recrudescence des actes terroristes à l'est, et notamment au centre du pays. A Skikda, qui vient d'enregistrer la perte de deux militaires suite à l'explosion d'une bombe à Beni Oulbène, à Jijel, où le dernier attentat a coûté la vie à trois gendarmes, et à Annaba où un groupe de terroristes, composé de six éléments (des étrangers), vient d'être repéré aux frontières, les forces de l'ANP ont déployé d'énormes moyens humains et matériels pour le déclenchement d'une offensive militaire contre ces «irréductibles», qui continuent d'activer sous la coupe de l'organisation criminelle du Gspc. Cette organisation, créée en 1998 par le tristement célèbre Hacène Hattab, a été récupérée par la redoutable organisation sanguinaire internationale Al Qaîda, d'Oussama Ben Laden. Et c'est depuis, que le Gspc, ayant acquis une ampleur médiatique, multiplie ses attentats particulièrement contre les services de sécurité. L'offensive meurtrière des salafistes, ces dernières semaines, nous ont indiqué des sources sécuritaires, découle d'un vaste plan de «déstabilisation» de l'Etat algérien, du peuple et du pouvoir. Cette recrudescence de violence, ajoutent les mêmes sources, est «notable», surtout au centre et à l'est du pays. Les mêmes sources affirment que le Gspc n'a jamais cessé de tenter une connexion avec les salafistes marocains, dans le but d'activer «tous» sous la même bannière d'Al Qaîda. Des réseaux dormants jusque-là, des groupes occultes non identifiés qui regroupent des terroristes de nationalités étrangères (marocaine, saoudienne et irakienne) se sont engagés dans la voie de la violence contre l'Algérie. Les opérations de ratissage déclenchées sur l'ensemble du territoire, ajoutent nos sources, ainsi que le démantèlement des groupes de soutien à Khenchela, notamment, révèlent des vérités sur le «complot» dressé contre la nation. La première remarque qu'ont pu faire les forces de sécurité, suite à des informations délivrées par des terroristes capturés ou des éléments de soutien, est le fait que les éléments du Gspc détiennent des armes neuves et modernes, accompagnées de munitions à profusion que les terroristes ne lésinent pas à utiliser, ce qui est inhabituel. Sur le corps d'un terroriste abattu, lors du guet-apens à Ghardaïa, les services de sécurité saisirent une documentation d'une haute importance qui dévoile un plan machiavélique tendant à sauver le terrorisme dans le pays. Il s'avère également que deux faits plus graves confortèrent les services de sécurité dans leurs soupçons: la réactivation des actes terroristes et l'unification des factions terroristes ennemies. Heureusement, ayant acquis une expérience incontestable dans la lutte antiterroriste, les services de sécurité, qui n'hésitent pas à anticiper, ont réussi à déjouer le but des renégats, notamment en ce qui concerne la rencontre devant réunir Mokhtar Belmokhtar avec Droukdel. Derrière cette stratégie nouvelle, nos sources disent qu'il y a des commanditaires résidant en dehors des frontières (Maroc, Libye, Arabie Saoudite et la France, et probablement le Burkina Faso ainsi qu'au Mali). Ces commanditaires, selon les informations parvenues aux services de sécurité, jouissent d'appuis politiques. Mais aucun nom, pour des raisons sécuritaires stratégiques, ne nous sera dévoilé. Le but des salafistes étant, après que l'ANP eut pu vaincre la bête immonde en Algérie, de semer le trouble et d'accentuer l'insécurité pour des intérêts politico-financiers. Nos sources soulignent que cela n'est qu'un aspect du vrai problème. La mouvance islamiste parle le même langage, interprétant à sa façon l'idée de la réconciliation nationale, en voulant accréditer la thèse du retour du FIS dissous, ce qui est complètement irrecevable par l'Etat. Les parachutistes, les forces héliportées, le GIR (Groupe d'intervention et de réserve), le GIS (Groupe d'intervention spéciale), en un mot, les forces de sécurité, tous corps confondus, ne lâchent pas prise.