Le vote des grands électeurs aura lieu le 27 décembre dans l'ensemble des wilayas. Le FLN vient de finaliser sa stratégie pour ravir le contrôle du Conseil de la nation au RND qui détient la majorité depuis la création de cette institution. L'ordre du jour de la réunion du secrétariat national de l'instance exécutive du FLN de samedi soir a été essentiellement consacré aux sénatoriales. Selon le porte-parole du parti, Saïd Bouhadja, il est question d'organiser «des rencontres régionales pour définir les critères d'éligibilité, sensibiliser les militants et les orienter». Cette campagne sera suivie par l'organisation de primaires au sein du parti au niveau de chaque mouhafadha, précise-t-il. «Une fois l'opération menée à son terme, on pourra aspirer à arracher la majorité au Sénat», explique-t-il. Le FLN dispose actuellement d'une majorité confortable dans les assemblés populaires communales (APC) et wilayales (APW) -deux instances dont les membres constituent les grands électeurs qui seront appelés à choisir la moitié du Sénat par un vote qui s'effectue une fois tous les trois ans- qui lui permettra de prendre le contrôle de la chambre haute du Parlement. Mais le FLN sait que les déperditions de voix sont possibles si la discipline partisane n'est pas observée à tous les niveaux. Il veut, en conséquence, parfaire sa démarche en entraînant ses militants dans une cause commune pour rassembler le maximum de voix. Restent les endroits où le FLN n'a pas la majorité absolue. Là, des alliances locales avec les autres forces politiques seront indispensables. Elle se feront au cas par cas. L'autre point ayant figuré à l'ordre du jour de la réunion de samedi dernier concerne le renouvellement des bureaux de mouhafadhas. La presse a mis en exergue, rappelle-t-on, le non-respect de l'instruction du secrétaire général, surtout son aspect relatif à l'interdiction du cumul des mandats. Bouhadja répond par une formulation assez diplomatique, «tous les recours qu'on a reçus sont soit non-fondés, soit non-signés». Cela voudrait dire que les bureaux installés par Amar Saâdani dans le Grand-Alger ne seront pas remis en cause. Mais «nous avons unifié le travail en décidant de poursuivre l'opération par le strict respect de l'instruction, afin de choisir les meilleurs éléments», poursuit-il et de préciser «comme nous insistons pour donner des chances à la femme pour qu'elle soit bien représentée au Sénat». Un premier bilan sera fait lors de la prochaine rencontre du secrétariat national, conclut-il. Le report de la date du référendum pour la révision de la Constitution sied à merveille au FLN. Il lui permettra de mener à bien sa campagne pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation en ne cédant la moindre poussière au RND. Rappelons que suite aux élections partielles en Kabylie, le FLN avait raflé la mise au nez et a la barbe du FFS qui était pourtant parti favori. Le parti de la majorité veut rééditer l'exploit grandeur nature, sans coup férir.