Traditionnellement, aux Etats-Unis, surtout lorsqu'un président est dans son second mandat, derrière les midterms se profile déjà l'élection présidentielle. Pour 2008, la course s'annonce exceptionnellement ouverte. Les républicains sont dans une configuration rare, puisque le vice-président ne se présentera pas. Deux hommes font la course en tête: John McCain (sénateur de l'Arizona), ex-rival de George W.Bush pour la nomination en 2000, et Rudolph Giuliani, maire de New York lors du 11 Septembre. Newt Gingrich, l'homme de la «révolution conservatrice» de 1994, vient en troisième position. Du côté démocrate, certains ont déjà tenté leur chance, comme le sénateur Joseph Biden ou John Edwards, colistier de John Kerry en 2004. D'autres essaieront de profiter de leur notoriété actuelle, comme Joseph Wilson, le mari de l'agent de la CIA, Valerie Plame, victime d'une dénonciation républicaine, qui laisse ses partisans rêver tout haut de sa candidature. Les prétendants ont prévu de se déclarer très vite après le scrutin. Certains visent moins la présidence que la vice-présidence. C'est le cas, côté démocrate, de Bill Richardson, gouverneur du Nouveau Mexique, qui pourrait apporter les voix de l'Ouest. Côté républicain, si la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, acceptait d'être candidate, elle pourrait fournir à son parti des appuis dans le Sud.