Israël n'est plus l'enfant chéri de l'Occident depuis qu'ont commencé les massacres de civils, les attaques contre des agences onusiennes et des membres d'ONG à Ghaza. Les gigantesques manifestations de soutien dans les capitales européennes et aux Etats-Unis en ont été la preuve. Partout, le sionisme est dénoncé avec force et les équipes israéliennes déclarées persona non grata. À Paris, le ministre de l'Intérieur, Retailleau, refuse tout décalage du match France-Israël, réclamé avec force par une opinion très remontée contre l'entité sioniste. Avec tous les risques que cela implique. Il y a quelques jours, lors d'un match, jeudi, entre Ajax et Maccabi, une équipe sioniste, des supporters néerlandais ont programmé une marche pro-palestinienne près du stade, à Amsterdam. La police hollandaise a dû accompagner les joueurs et supporters israéliens pour les protéger face à la grogne des supporters locaux. Le président sioniste a taxé les heurts de «pogrom antisémite», excusez du peu si l'on regarde du côté de Ghaza où les crimes de guerre et crimes contre l'humanité continuent depuis plus d'un an! En fait, il n'y a pas eu de heurts mais un simple défilé près du stade. Mais plus le mensonge est gros, mieux il passe. Il est utile de rappeler que les manifestants se sont rendus près des sites d'armements destinés à Israël et ont appelé à faire cesser le convoyage des armes. Rappelons que la Hollande a pris le devant des manifestations contre le génocide de Palestiniens, en Europe, dès les premiers mois des massacres commis. Comme ils ont créé la belle chanson pro-palestinienne, chantée dans le monde entier. De même il faut rappeler que la Hollande abrite le siège de la Cour internationale de justice (CIJ) où devrait se tenir le procès relatif au génocide commis en Israël. Le Premier ministre sioniste, Benyamin Netanyahu, a promptement qualifié l'incident d'»acte antisémite prémédité». Dès lors, les Pays-Bas on dénoncé à leur tour ces actes d'»attaques antisémites inacceptables contre des Israéliens». De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé, jeudi, lors d'une visite à Ramallah que la France préparait un nouveau train de sanctions contre des Israéliens extrémistes en Cisjordanie. «La France a été à la manoeuvre pour établir un premier régime de sanctions au niveau européen, qui vise les individus ou les entités, acteurs ou complices, des activités de colonisation», a-t-il déclaré après une rencontre avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. «Ce régime a déjà été activé deux fois, et nous travaillons sur un troisième train de sanctions visant ces activités qui, encore une fois, sont illégales au regard du droit international et menacent la perspective politique qui peut garantir une paix durable pour Israël et les Palestiniens», a-t-il ajouté. En cette phase cruciale de changement radical dans la politique américaine, suite à l'élection de Donald Trump, adoptée et soutenue depuis le départ par Netanyahu, il y aura, certes, du nouveau dans le règlement du conflit qui ne s'accorde plus avec les moeurs et coutumes occidentales. L'arrivée de Trump risque, en effet, de mettre les Etats-Unis dans une situation empirique, lorsqu'on sait que le tempérament du nouveau Président ne s'accorde pas toujours à ses phobies. Il avait déjà annoncé qu'il mettrait un terme au conflit, par téléphone, sans trop expliquer le comment de sa décision. Mais quand on sait que l'Amérique est le premier fournisseur d'armes à Israël, on peut admettre qu'il les ferait chanter le temps d'imposer sa vision des choses.