Agissant sur exploitation d'informations, les services de sécurité de la Police judiciaire ont réussi à mettre la main sur trois individus pour pratique illégale d'avortement. L'enquête et les investigations des mêmes services ont visé une clinique située en plein centre-ville. Informés des faits, les éléments de la police ont pu intercepter les mis en cause en flagrant délit. La victime et l'accusée, en même temps, est âgée de 29 ans et originaire de Sétif. Celle-là même s'est déplacée à Constantine pour subir l'opération sur recommandation d'un médecin exerçant au niveau de Sétif. Accompagnée d'un homme âgé de 48 ans, la jeune fille arrivera à destination avec une somme d'argent. Au moment où l'opération d'avortement se pratiquait par un médecin assisté par un infirmier, employé au niveau du Chuc, la police chargée de l'enquête interviendra aussitôt après avoir été mise au parfum. Les accusés seront pris la main dans le sac. Sur ordre du représentant du ministère public, la clinique fera l'objet d'une perquisition en présence des représentant du conseil de déontologie. La police a récupéré des instruments et équipements servant à effectuer ce genre d'intervention. A noter que les articles 304, 305 et 306 du code pénal stipulent que: «Quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, manoeuvres, violences ou par tout autre moyen, a procuré ou tenté de procurer l'avortement d'une femme enceinte ou supposée l'être, qu'elle y ait consenti ou non, est puni sévèrement de peine allant jusqu'à cinq ans de prison. D'ailleurs, comme le cas s'aggravait, si la mort en est résultée après la pratique de l'avortement, l'auteur peut encourir la perpétuité. Sur ce même volet, le coupable se livrait et s'il est déterminé habituellement à de tels actes, les peines sont doubles et la perpétuité est élevée au maximum...» Des centaines de femmes ont perdu la vie suite à des interventions d'avortement illégales en Algérie; on compte 7000 décès dans le monde. L'opération coûte environ 80.000DA. A souligner que le médecin, l'infirmer, la jeune fille qui est actuellement sous soins intensifs pour des complications dues à l'opération, et son compagnon feront l'objet de poursuites judiciaires. Le représentant du ministère public a ordonné leur mise en liberté provisoire.