Après les entreprises de production et les banques, le vent de la privatisation souffle sur le secteur des assurances. A l'exception des secteurs stratégiques, hydrocarbures, électricité, gaz et chemins de fer, le processus de privatisation touche tous les secteurs. Après les entreprises de production et les banques, le vent de la privatisation souffle sur le secteur des assurances. Or, les banques et les assurances sont actuellement les seuls secteurs restés très fortement dépendants de leur tutelle, le ministère des Finances. Le programme de réformes engagées actuellement dans le secteur financier s'accélère avec notamment la privatisation des compagnies d'assurance. C'est le cas de la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance (Caar) qui entame le processus de l'ouverture de son capital. En ce sens, le secrétaire permanent du CNA, M.Abdelmadjid Messaoudi, a déclaré, hier sur les ondes de la Radio nationale, que toutes les conditions sont réunies pour mener à bien cette opération «très délicate». Ce programme est inscrit sur une période de trois ans, ajoute-t-il. Toutefois, l'opération d'évaluation des actifs et des portefeuilles de la Caar précèdera ce processus sans pour autant divulguer le nom de la banque devant accompagner la Caar dans l'ouverture de son capital. L'objectif visé est de tester le marché des assurances sur l'opportunité d'une telle opération. Cette compagnie a mis en place un plan de développement qui répond à un souci de mise à niveau et de modernisation. Elle a enregistré un chiffre d'affaires de 6, 25 milliards de dinars à la fin 2005 pour environ 6,5 milliards de dinars de fonds propres et 12,5 milliards de dinars de liquidités placées. Un chiffre d'affaires engrangé de l'ordre de 35 à 38% par l'assurance des risques Iard, à 30% par celle de l'automobile, à 7% par l'assurance personnes, groupes et voyages et pour 20% concernant les risques civils et divers. Concernant les risques environnementaux, l'invité de la Radio Chaîne III, M.Messaoudi, a indiqué que certaines compagnies d'assurances, notamment la SAA, exigent le procès-verbal du contrôle technique des véhicules pour pouvoir, délivrer le contrat d'assurance. Dans ce sens, le directeur des études au CNA, M.Mohamed Rafik Benmouafek, a expliqué que les compagnies d'assurances sont tenues par la loi de délivrer une attestation d'assurance, même si le PV n'y est pas. «Néanmoins, on peut imaginer dans l'avenir, de lier la souscription d'un contrat d'assurance à un contrôle technique». Une proposition soutenue d'ailleurs par le représentant de l'Entreprise de contrôle technique automobile (Enecta), M.Hassan Bouhamedou, qui laisse entendre que «le contrôle technique auto devrait être obligatoire à l'avenir et tous les automobilistes devraient pouvoir vérifier leurs véhicules». Concernant la sensibilisation, le Conseil national des assurances organise, aujourd'hui et pendant trois jours, en collaboration avec l'Union algérienne des assurances et réassurances (UAR) les secondes journées nationales portes ouvertes sur les assurances. Elles se dérouleront sous le thème «L'assurance à votre écoute». Cet événement sera également l'occasion d'annoncer les résultats de l'enquête «écoute client», menée auprès des assurés et du personnel commercial. Cette enquête vise d'abord à étudier les facteurs agissant sur le développement de l'assurance et à adapter les offres et les stratégies de communication correspondantes. M.Benmouafek a indiqué qu'à la fin de ces portes ouvertes, une association des assureurs pourrait être créée. «Quelque 900 personnes ont répondu à notre appel pour la création d'une représentation», a-t-il dit. Il faut souligner que le secteur des assurances a enregistré, durant le deuxième trimestre de l'année en cours, des résultats «positifs» comparativement à l'année précédente. Un secteur appelé à se développer davantage dans la mesure où il représente 0,56% du PIB national.