Paradoxalement, ce parti a épargné ses ministres de la longue liste de critiques. Décidément, le MSP tire sur tout ce qui bouge. Le groupe parlementaire du Mouvement de société pour la paix (MSP) au Sénat a sévèrement critiqué les ministres d'obédience RND lors de la séance plénière consacrée au débat sur la loi de finances 2007. Le secteur de l'Education nationale a été pointé du doigt par M.Ali Saâdaoui, chef du groupe parlementaire. «En dépit du budget colossal accordé à ce secteur, des défaillances majeures sont enregistrées sur le terrain et à plusieurs niveaux ce qui démontre les limites de la politique adoptée par ce secteur» a-t-il soutenu. Parmi les griefs retenus contre le département de Boubekeur Benbouzid, l'on retient «la non-disponibilité» des livres scolaires. «Chaque rentrée scolaire, cette question se pose avec acuité malgré les assurances officielles» ajoute Ali Saâdaoui. Le sénateur s'est interrogé, également, sur les résultats des enquêtes diligentées, relatives, entre autres, à la fraude, par les services concernés dans l'objectif de définir les responsabilités. Par ailleurs, M.Ali Saâdaoui, a demandé le «déblocage» des postes budgétaires et l'organisation de concours pour pallier le manque enregistré dans plusieurs wilayas sur le plan de l'encadrement pédagogique. Mettant à profit la tribune que lui offre le sénat, le représentant du MSP s'est voulu «social» de par ses propositions que les observateurs n'ont pas manqué de qualifier d'électoralistes. Parmi lesquelles on citera justement, la révision de la loi électorale, l'instauration d'une prime pour le chômeur, la réévaluation des indemnités perçues par les travailleurs du filet social, les travailleurs, les handicapés et la femme au foyer. S'alliant de ce fait avec la Fédération nationale des travailleurs en retraite (Fntr) qui a proposé une augmentation de 6% de la pension des retraités, contre les 4% proposés par le gouvernement. Des propositions rejetées en bloc par la première chambre parlementaire, rappelons-le, à l'occasion du vote du projet en question. Paradoxalement, le MSP a épargné ses ministres de la longue liste de critiques. L'intervenant s'en est pris, en outre, aux ministres FLN, Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, à qui il est reproché, en des termes à peine voilés, un certain laxisme dans la mise en oeuvre des réformes et à Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ces critiques ont laissé de marbre les deux partis de l'Alliance qui ont axé leurs interventions sur «les bienfaits» du projet en question. Ne dit-on pas que «la caravane passe...». M.Brahim Boulahia, chef du groupe parlementaire du FLN a estimé que «l'Algérie renoue avec la stabilité grâce à l'ambitieux programme de relance économique initié par le président» sans omettre «l'initiative de la réconciliation nationale dont le peuple commence à apprécier les effets». De leur côté, le RND et le tiers présidentiel ont mis en exergue l'enveloppe record mise à la disposition des différents secteurs, en insistant, sur la lutte contre la corruption.