Le montant du projet, financé par la France, est estimé à plus de trois millions d'euros. De nouveaux mécanismes de financement de projets de coopération se mettent en place en Algérie. C'est le cas du Fonds de solidarité prioritaire (FSP), un instrument financier qui vise à accompagner et financer des projets pluriannuels dans différents domaines. Il s'inscrit dans le cadre du partenariat qu'entretient l'Algérie avec ses principaux partenaires, la France et l'Europe, a souligné, hier, l'invité du forum d'El Moudjahid, M.Philipe Georgeais, responsable de la coopération et de l'action culturelle à l'ambassade de France. L'objectif de ce fonds est de soutenir la dynamique de restructuration, de compétitivité, d'intégration et de croissance des entreprises. Selon M. Philipe Georgeais, le projet FSP s'étale sur une période de 3 ans et demi et sera achevé à la fin de l'année 2006. Le montant du projet, financé par la France, est estimé à plus de trois millions d'euros (3.048.980). Evoquant les relations économiques entre les deux pays, M.Georgais a souligné que «tous les indicateurs montrent qu'il y a une volonté des entreprises françaises de travailler avec les entreprises algériennes. Preuve en est, la demande pressante des patrons français à venir investir le marché algérien» et d'ajouter «on voudrait bien que des intérêts mutuels se mettent en place». Le diplomate français laissait entendre que les échanges économiques entre les deux pays existent réellement à travers des projets «concrets» dans lesquels les entreprises de l'Hexagone se sont engagées. «L'idée souvent avancée quant à la réticence de nos opérateurs sur l'investissement en Algérie, ne correspond pas à la réalité du terrain», soutient-il. M.Georgais qualifie de «très positif» le bilan de mise en oeuvre de ce projet. Ce dernier fait ressortir la formation de 1200 cadres algériens. Le FSP contribue également à la restructuration du dispositif national d'accréditation et de certification des entreprises afin de faciliter l'accession de l'Algérie à l'OMC et de mettre en oeuvre l'accord d'association avec l'Union européenne. Abordant ce volet, M.Fayçal, directeur général de la régulation et de la normalisation au ministère de l'Industrie, a indiqué que 47,7% du montant du projet a été réservé à la composante qualité. A ce propos, et tout en annonçant la création, en avril 2006, de l'organisme algérien d'accréditation (Algerac), il affirme que plus de 150 personnes ont été formées dans l'audit interne, émanant d'entreprises ayant démarré le processus de certification. Aussi, et dans le cadre du FSP, le rôle de l'Ianor a été renforcé, ajoute-t-il. De son côté, M.Mebarek, directeur général de l'Ansej, intervenant sur le volet micro-entreprises et pépinières d'entreprises, a présenté le bilan du FSP axé essentiellement sur la formation des ressources humaines. Il s'agit de la formation de 56 conseillers animateurs dont 40 sont issus des structures Ansej, Cnac et l'ADS, et la formation de 31 cadres.