Les problèmes de transport suburbain, l'insécurité et l'hébergement sont autant d'aléas qui rongent le quotidien de cette frange. La communauté estudiantine renoue avec les mouvements de protestation dans la wilaya de Tizi Ouzou. Dimanche, encore, les campus étaient paralysés par un débrayage enclenché à l'appel de la coordination locale des étudiants (CLE) qui compte, semble-t-il, maintenir la pression pour faire aboutir ses revendications. D'ailleurs, lors d'un sit-in, tenu devant la bibliothèque centrale à Hasnaoua, les intervenants ont mis l'accent sur la dégradation des conditions sociopédagogiques des étudiants. Ainsi, les problèmes de transport suburbain, l'insécurité et l'hébergement sont autant d'aléas qui rongent le quotidien de cette frange de la population universitaire. «Notre université, à l'instar des universités algériennes, est victime d'une politique de replâtrage et de désengagement de l'Etat quant à la prise en charge concrète du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Pourtant, le rôle de cette institution est d'une importance prépondérante, étant donné qu'elle a toujours été le moteur du développement de la société. La réalité est loin d'être cette image décrite par les représentants de la tutelle dans les différents médias, en se félicitant d'avoir réussi une très bonne rentrée universitaire», lit-on dans une déclaration rendue publique par la CLE qui souligne, par ailleurs, que des milliers d'étudiants n'ont, à ce jour, pas débuté leurs cours et des centaines de nouveaux bacheliers demeurent encore sans hébergement. D'autre part, les protestataires rejettent le système LMD, Licence Master Doctorat, introduit d'une manière graduelle dans la wilaya de Tizi Ouzou. «La CLE, tout en soulevant les inquiétudes concernant les retombées dangereuses de cette nouvelle architecture de la formation à l'université, réitère sa position de rejet catégorique de ladite réforme LMD», ajoute le même document qui souligne, en outre, le phénomène de l'insécurité grandissante qui a envahi, ces derniers temps, l'enceinte universitaire. Enfin, ce même texte poursuit, «la situation est catastrophique à l'université de Tizi Ouzou. Il y a une certaine volonté d'étouffer tout mouvement de contestation estudiantine».