Le nouveau chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est rendu, hier, au Panama pour y défendre les intérêts des Etats-Unis, alors que Donald Trump jure de vouloir reprendre le canal de Panama sur fond de rivalité avec la Chine. Il s'agit du tout premier déplacement à l'étranger du secrétaire d'Etat américain, le jour même où le président américain entend imposer des droits de douane contre le Mexique, le Canada et la Chine. La visite survient aussi au lendemain du déplacement exceptionnel au Venezuela d'un émissaire du président Trump, Richard Grenell, qui a obtenu la libération de six Américains après s'être entretenu avec le président Nicolas Maduro, malgré le fait que les Etats-Unis ne reconnaissent pas sa réélection. Après le Panama, Marco Rubio, lui-même fils d'immigrés cubains, se rendra ensuite au Salvador, au Guatemala, au Costa Rica et en République dominicaine. Il y sera beaucoup question, lors de ces étapes, d'immigration clandestine, autre cheval de bataille du président américain. Dès le jour de son investiture, le 20 janvier, le président Trump a provoqué un tollé en disant vouloir «reprendre» le contrôle du canal de Panama, un carrefour maritime stratégique pour le commerce mondial. Cette voie navigable entre l'Atlantique et le Pacifique construite par les Etats-Unis et inaugurée en 1914, a été transférée au Panama en 1999.