Cette affaire date de plusieurs mois au cours desquels une bataille juridique implique, cinq parties. En effet, elle oppose l'Union sportive Médina d'Alger (USMA) au club marocain de la Renaissance sportive de Berkane (RS Berkane), avec l'implication de la Fédération algérienne de football (FAF), contre la Fédération royale marocaine de football (FRMF), la Confédération africaine de football (CAF) et le Tribunal arbitral du sport (TAS), basé à Lausanne. Là, il est très important de rappeler que l'origine de ce différend remonte à la demi-finale (aller et retour) de la coupe de la Confédération africaine de l'édition précédente). À ce moment-là, la RS Berkane, voulait jouer cette rencontre avec un maillot portant un message à connotation politique. Ce qui est interdit par les règlements de la CAF et de la FIFA. L'équipe marocaine voulait imposer un maillot flanqué d'une carte géographique du Maroc incluant celle de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). Alors que tout le monde sait que cette affaire « politique » n'a pas encore été définitivement traitée par l'Organisation des Nations unies (ONU). Les Marocains ont outre passé toutes les lois et règlements, aussi bien de la Confédération africaine de football (CAF), que la Fédération internationale de football (FIFA). Ce qui fait que la FAF et l'USMA ont immédiatement saisi la CAF, dénonçant une infraction grave aux règles en vigueur. Dans sa réponse, la CAF avait attribué la victoire par forfait au club algérien, sans que les matchs ne soient disputés. Toutefois, cette décision a été contestée par la RS Berkane et la Frmf, entraînant une procédure d'appel qui a conduit l'affaire devant le TAS. Lors de l'audience, chaque partie a présenté ses arguments en présence de ses avocats. Mais, « surprise », au lieu d'être bien « neutre » dans sa décision, le représentant juridique de la CAF, qui est également avocat de la FIFA, a plaidé pour l'irrecevabilité de la plainte des parties algériennes. Selon lui, l'USMA et la FAF n'étaient pas directement concernées par le contenu du maillot de Berkane. En revanche, les avocats du club algérien ont rétorqué que les statuts de la FIFA obligent toute partie, y compris les clubs et les fédérations, à signaler toute violation des règlements. L'USMA a également souligné que les textes régissant les compétitions de la CAF sont explicites : toute tenue arborant un message politique est interdite, et le club marocain aurait pu jouer avec un maillot neutre. Lors de l'audience, chaque partie a donc présenté ses arguments en présence de ses avocats. Depuis, cette affaire est pendante… Aujourd'hui, l'USM Alger a hérité du CS Constantine en quart de finale de la coupe de la CAF. Et, justement, en cas de qualification, l'un des deux représentants algériens dans cette compétition continentale, pourrait croiser la RS Berkane en demi-finale, si cette dernière se qualifie face au représentant ivoirien de l'ASEC Mimosas. Et c'est donc l'ouverture d'une éventuelle reproduction du scénario de la dernière édition de cette coupe de la CAF. D'où l'importance du prochain verdict du TAS de Lausanne dont on annonce qu'il devrait être connu en avril prochain. Là, il est tout aussi important de rappeler au passage, que le monde entier du football a remarqué des dysfonctionnements internes qui ont également mis en lumière certaines failles de gouvernance au sein de la CAF. Face à ces difficultés, Motsepe, le président de la CAF, a souvent choisi le silence diplomatique plutôt qu'une communication transparente. Cette stratégie a alimenté des doutes quant à sa capacité à mener une réforme profonde de la confédération qu'il a prêché pour assurer son mandat au sein de cette instance continentale. L'affaire de ce match entre l'USM Alger et la RS Berkane en est un autre exemple. L'affaire est actuellement en cours au TAS, en attente de délibéré.