Une première dans le continent africain. Nandi-Ndaitwah a été investie, hier, présidente de la Namibie. Les instances namibiennes chargées de la gestion des élections ont confirmé la victoire de Netumbo Nandi-Ndaitwah. Cette victoire sera ancrée à jamais dans les annales politiques du continent africain qui a su s'arrimer avec les exigences du changement qui vient de marquer l'expérience namibienne en matière de démocratie et de parité politique entre les hommes et les femmes. L'investiture de Netumbo Nandi-Ndaitwah a vu la participation à la cérémonie des chefs d'Etat voisins de l'Angola et de l'Afrique du Sud mais aussi de la Tanzanie. La nouvelle présidente de la Namibie est issue du parti historique au pouvoir depuis des décennies. Les médias namibiens ont déclaré que «président sortant Nangolo Mbumba, 83 ans, a remis le pouvoir à Mme Nandi-Ndaitwah lors d'une cérémonie qui a coïncidé avec le 35e anniversaire de l'indépendance de la Namibie. La prestation de serment a été déplacée du stade de l'indépendance à State House en raison de fortes pluies. Des applaudissements et des youyous ont retenti lorsque «NNN», comme elle est surnommée, a prêté serment», affirment les médias locaux. Le président sortant a souligné à ce propos que «La Namibie voit l'une de ses «filles les plus importantes briser le plafond de verre»», a indiqué Mbumba. Quant à l'épouse du président Hage Geingob, elle a déclaré que «cela faisait longtemps que nous l'attendions. Nous vivons un moment historique. Nous sommes extrêmement enthousiastes à l'idée d'accueillir une femme présidente», atteste-t-elle. L'ancienne vice-présidente sud-africaine Phumzile Mlambo-Ngcuka, a dit à propos de l'investiture de la présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah: «C'est un jour important pour l'Afrique. Elle restera un modèle pour de nombreuses autres jeunes femmes et femmes de tous âges», a-t-elle soutenu. La presse namibienne présente la nouvelle présidente comme une dame qui a connu un parcours très riche dans sa carrière politique et surtout en tant que candidate au poste de la présidence qui est considéré comme poste très sensible et important dans la vie politique africaine en général et namibienne en particulier. La nouvelle présidente est considérée comme «comme pilier de l'Organisation du peuple du sud-ouest africain (Swapo). Ce mouvement de la libération du temps de l'occupation sud-africaine, converti en parti politique, gouverne la Namibie depuis son indépendance en 1990», selon les biographes qui ont suivi avec minutie les traces de cette grande militante contre l'apartheid et la domination coloniale de par le monde. Les biographes de parcours politique de Netumbo Nandi-Ndaitwah ont souligné à son propos: «Passée par la Russie lors de son exil dans les années 1970, la militante a fait ses classes au Komsomol, l'organisation de jeunesse du Parti communiste soviétique. Elle en a conservé des affinités avec des pays comme la Corée du Nord, qui a construit de nombreux bâtiments dans la capitale namibienne avant le durcissement des sanctions», affirme-t-on. Les défis qui attendent le mandat de la nouvelle présidente de la Namibie sont définis sur la base de ce que recèle le pays comme richesse énergétique à l'image de l'énergie solaire et éolienne et la détermination de cette dernière à faire de l'hydrogène vert une priorité dans la perspective de permettre à la Namibie d'accéder à une place prépondérante de ce domaine des énergies propres et renouvelables. D'autres domaines seront explorés selon les experts namibiens qui ont souligné que «des missions d'exploration en cours dans le bassin du fleuve Orange (sud-ouest) multiplient les découvertes de gisements de gaz et de pétrole. Ils représentent un espoir de doper une croissance de 3,5% l'an passé laissant largement de côté les jeunes, frappés par un chômage massif: 44% des 18-34 ans en 2023», ont-il déclaré.