Le dispositif Cnac, lancé en grande pompe dans l'espoir de résorber le chômage et d'offrir éventuellement aux chômeurs âgés entre 35 et 50 ans en quête d'emploi, une chance d'investir, ne semble pas atteindre les résultats escomptés à Souk Ahras. Malheureusement, cette grandiose opération continue à faire son chemin à pas de tortue. Au moment de la concrétisation dudit projet, ces chômeurs se voient refroidis par moult écueils au niveau des banques. Il faut dire que le financement des projets «Cnac» reste très en deçà de la demande de crédit des postulants qui aspirent à monter leurs propres entreprises par le biais de cette Caisse. A ce titre, sur les 850 dossiers soumis au comité de sélection et de validation (CSV) de la Caisse nationale de chômage de Souk Ahras, au pifomètre, 200 promoteurs ont pu bénéficier de l'attestation d'éligibilité dont seuls 41 ont reçu une notification d'accord bancaire. Il est utile de souligner, en outre, que depuis le lancement officiel de cette démarche, le secteur agricole est tacitement exclu du financement. Sur le terrain, des justificatifs pour le rejet de ces dossiers, on retiendra la «non-spécialisation» des banques pour ce genre d'activités, notamment la BNA, BEA, BDL et CPA. Ce qui est cocasse et ridicule à la fois, c'est qu'aucun projet agricole n'a été financé par la Badr depuis le lancement de cette opération. D'autant que la wilaya de Souk Ahras est une région agropastorale où les activités agricoles demeurent la seule alternative pour de nombreux chômeurs. A la Badr, à titre d'exemple, «les candidats Cnac», pour concrétiser leurs projets, sont soumis à un véritable parcours du combattant, même pour le financement des élevages.