Les six étaient au rendez-vous ! Fayçal à la basse, Nassim à la guitare électrique, Azzedine à la batterie, Missou à la percussion Mourad à la flûte, voix et karkabou, Salim à la guitare et chant et enfin Faïz au clavier et au chant. Beaucoup de monde s'est déplacé, entre amis ou en famille, pour assister à la soirée évènement de ce mois de Ramadhan, voire de l'année : Le grand retour du groupe Index ! Alors, forcément le groupe était un peu fébrile avant de monter sur scène, mais il l'a fait ! «Il y avait une petite crainte au début car pour nous c'est une aventure. Nous n'avons pas été formés pour ça, on n'a pas été briefé. On a foncé. Ça a été, vous vous en doutez bien, avec une grande émotion qu'on est remonté sur scène. On s'est dit, on va le faire à notre sauce, comme toujours. On a osé. On s'est mis à répéter. On a pris deux à trois semaines fermes. Tous les jours, tous ensemble.c'est vraiment Index comme à l'origine. C'était un souhait qui traînait, mais les ingrédients n'étaient pas réunis. Avec Broshing Events, ça s'est fait ; En fait, on a arrêté les live, mais on n'a jamais arrêté de créer. On est toujours amis, toujours en contact et on travaille ensemble. On fait des musiques, que ce soit pour nous ou pour les autres. On n'a pas fait tout cet effort pour s'arrêter là, donc oui on espère revenir. On a été contacté par d'autres organismes mais rien n'a été encore décidé. Mais je pense que ça va se faire. Aussi, le troisième album est bien avancé. En plus de ceux sortis pendant la pandémie de Covid, il y en a encore un paquet qui vont figurer sur ce qu'on appellera le troisième album...», nous confiera Faïz Hamoutene, après le spectacle. Pour assister au concert de ce groupe mythique des années 2000, beaucoup de gens sont venus. Certains sont venus des wilayas limitrophes, notamment Béjaïa. Certains se sont déplacés carrément de Paris pour ne pas louper ces instants magiques qu'il ne fallait pas rater sous aucun prétexte. Ainsi, le groupe a égrené les tubes de ses anciens albums Besma (2002) et Mentouj Bledi (2011) et ce, devant un public de vrai connaisseur. La quarantaine en moyenne d'âge, ce dernier connaîssait les paroles par chœur ! On citera entre autres titres Chargui, Sept heures moins quart, Hassan le frérot, (L'histoire de Moh et'katki et Tika bokou tiki à la manière de Boby la Pointe..) ou encore Autoroute rock déjà interprété en duo avec Cheikh Sidi Bémol. Le groupe entamera en seconde partie «un melintg pot» de chansons de l'époque, tels des groupes T34 ou encore Raïna Raï pour finir par la reprise d'Abdelmadjid Meskoud El Assima, et ce, dans une ambiance où régnaient bienveillance et nostalgie, délire et chaleur survoltée. À noter qu'un film documentaire se prépare actuellement sur la formation Index, signé pat la réalisatrice Sarah Derrar Kechemir. Un projet sur lequel elle travaille depuis déjà quatre ans ! Rappelons que la soirée a vu le passage aussi en première partie de la jeune chanteuse en herbe Ikorner, mais aussi du groupe Dendana qui a mis de l'ambiance avec ses chansons de son dernier album Chadi Madi. Ainsi, le groupe Index est venu en laissant son «empreinte» indélébile dans le cœur de ses éternels fans et admirateurs qui se sont rappelés le bon vieux temps grâce à ces morceaux atemporels qui racontent le quotidien et la vie de l'Algérien, sur un «flow» de paroles qui ne se font plus aujourd'hui, preuve, si l'on est, de la maturité très avancée de ce groupe qui a ouvert la voie à plusieurs formations qui sont venues après, dont Djmawi Africa, pour ne citer que celui-là et bien d'autres qui ont su marcher sur les traces de ce groupe qui mêle notre belle musique algérienne et ses tempo maghrébins aux sons africains du monde et occidental dans une belle fusion des genres avec style et raffinement. Une musique galvanisante où le son du bendir se conjugue à celui de la percussion, de la guitare électrique et du karkabou donnant à écouter à la fois du rock rehaussé des rythmes du désert. Une soirée mémorable dont les fans d'Index ne sont pas près d'oublier de sitôt.